Le projet d’équipement public, en rapport avec la réalisation d’une piscine semi-olympique à Amizour, traine en longueur. Implanté à hauteur de l’agglomération du chef-lieu communal, le chantier a été rythmé par diverses péripéties. Après avoir été lancés, les travaux ont été temporisés, avant d’être réamorcés, puis de nouveau suspendus. Renseignement pris, le projet est frappé par la mesure du gel décidée par les pouvoirs publics sur certains équipements en cours ou en instance de lancement. La crise financière est passée par là. Rationnement oblige, une pléthore de projets a été mise sous le boisseau, en attendant une hypothétique embellie. «Nous avons prononcé la résiliation du contrat qui nous liait à l’entreprise réalisatrice. Et conformément aux instructions officielles, les projets se trouvant dans une telle situation sont automatiquement gelés», explique un responsable de la direction de la jeunesse et des sports, l’institution en charge du management de ce projet. Estimant à près de 65% le taux d’avancement des travaux, notre interlocuteur annonce qu’aucune perspective de relance de ce projet, ne se dessine à l’horizon. «Pour l’heure, aucune levée du gel ne nous a été signifiée. Si une telle décision devait être prise, elle le sera par les autorités centrales», déclare-t-il. Des citoyens d’Amizour disent ne pas comprendre l’attitude des pouvoirs publics par rapport à ce projet. «À mon sens, un projet inscrit est un projet budgétisé. Ceci est d’autant plus valable pour cette piscine à moitié achevée», dispose un citoyen, transporteur de son état. «C’est à ne rien comprendre. On lance un projet et on s’aperçoit en cours de route que les fonds manquent. À croire que la planification n’a pas droit de cité chez nous», s’étonne un autre habitant de la cité urbaine.
N. M.