La mercuriale toujours en hausse

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à l’ex-Michelet, la mercuriale, toujours en hausse, ne cesse d’exaspérer les habitants. Quelle que soit la saison, le marché d’Aïn El Hammam affiche toujours des prix inabordables.

Les prix des fruits et légumes dépassent la moyenne des coûts proposés ailleurs. Ce qui pousse les citoyens propriétaires de véhicules à faire leurs emplettes ailleurs que dans la commune. Le bouche à oreille aidant, ils ne sont rebutés ni par les distances ni par la perte de temps. On les retrouve souvent à Chaïb où «vous choisissez vous-mêmes de vos propres mains la marchandise qui vous convient à des prix corrects», dit un retraité qui profite de ses sorties pour effectuer ses achats loin du «marché brûlant» d’Aïn El Hammam, commente-t-il. D’autres n’hésitent pas à se déplacer jusqu’au marché de Draâ Ben Khedda o&ugrave,; semble-t-il, ils trouvent ce qu’il recherche. Tous sont unanimes à affirmer que le marché de l’ex-Michelet est trop cher. Les étrangers à la région, qui viennent de temps à autre avec des camionnettes remplies à ras bord de marchandise, pratiquaient des prix convenables jusqu’au jour où ils se sont rendu compte qu’ils devaient, pour plus de bénéfices, s’aligner sur les résidents. S’ils évoquent l’éloignement, comme raison à ces hausses, ils ne peuvent, en revanche, justifier les écarts importants des prix qu’ils pratiquent dans des régions même proches, comme Fréha, l’ex-Mirabeau, Bordj Ménaïel et autres. Au marché hebdomadaire, le couffin de la ménagère ne peut pas se remplir convenablement à 1 500 dinars. On écarte les légumes hors saison, tels les haricots verts à plus de 350 dinars le kilo, dont le citoyen moyen doit se passer. Ainsi, la carotte demeure toujours chère à 80 dinars, alors que le poivron et la tomate ne descendent pas, respectivement, des 120 et 100 dinars. Au moment où les fèves se bradent ailleurs à 50 dinars le kg, à Aïn El Hammam elles n’étaient pas à moins de 130 dinars, mardi dernier au marché hebdomadaire. Il faut admettre que, contrairement aux années passées, on ne trouve que rarement des produits du terroir. Même ceux qui se disent agriculteurs n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins en fruits et légumes. Dans les potagers, les femmes âgées se limitent à semer quelques navets, des oignons ou des haricots pour la consommation familiale. En tous cas, il est rare de voir au marché un paysan mettre en vente l’excédent des produits de son jardin. Lorsque cela se produit, on s’arrache au prix fort «le piment local» ou la courge du potager.

A. O. T.

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