Des témoignages concordants et confirmés par de sources sécuritaires locales font état de l’apparition de groupuscules de terroristes islamistes dans divers endroits de la région de M’Chedallah, au Nord-est de la wilaya de Bouira. Le premier groupuscule dont le nombre est estimé à trois individus, a été surpris, d’après nos sources, dans la soirée du dimanche à lundi passé aux environs de 22 h, par des routiers, alors qu’ils traversaient la RN30 au lieu dit El Ainser près du village d’Ath Ali Outemim qui surplombe le chef-lieu de commune de Saharidj. Toujours selon nos informations, le deuxième groupe composé de cinq sanguinaires a été aperçu mardi dernier vers 17h30 par des motocyclistes qui roulaient sur la même RN30 au niveau du virage Ighil Gahia sur la lisière de la forêt d’Achaivou, relevant de la commune de M’Chedallah. Les deux groupes se dirigeaient apparemment vers le même endroit, qui est la forêt de Tizi Ghrane, située entre les communes de Saharidj et M’Chedallah. Un endroit difficile d’accès, truffé de casemates et qui était leur ancien fief pendant la décennie noire. Il convient de signaler que la région a connu un retour à la normal ces deux dernières années. Cette stratégie de déplacement par petits groupes de trois à cinq terroristes est une ancienne méthode bien connue par les services de sécurité. Elle est utilisée par ces sanguinaires qui se regroupent pour préparer une action. Ce mouvement est aussi dicté par les conditions climatiques qui les obligent à se déplacer durant la saison hivernale vers les forêts de Chréa, à cheval entre les commune d’Ath Mansour, Ahnif et Ath Leqser au Sud-est de la wilaya de Bouira, et le massif montagneux des Bibans relevant de la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Une zone où les températures sont plus douces avec moins de chutes de neige durant l’hiver. Ce n’est qu’au début de la saison du printemps, à partir du début du mois d’avril, que ces terroristes regagnent leurs nombreux refuges sur les flans sud de la chaine montagneuse du Djurdjura. Reste à espérer que ces charognards seront neutralisés avant de reprendre du service. Force est de reconnaître que la tâche de nettoyage ne serait pas aisée pour les forces sécuritaires, sachant que la région est devenue ces dernières années un lieu privilégié pour d’innombrables groupes de randonneurs, qui viennent des quatre coins du pays et dont la plupart font des bivouacs en pleine nature et séjournent durant plusieurs jours en pleine forêt.
Oulaid Soualah