S'il y a quelques jours, le prix du poulet vif oscillait entre 210 et 230 dinars le kilo, aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Il est déjà à 270 dinars sur la RN68 chez les revendeurs installés sur cet important axe routier.
Au niveau du marché de la ville de Draâ El-Mizan, il est fixé à 300 dinars le kilo voire plus. Alors que le poulet dit » vidé » vendu chez les bouchers, est à plus de 400 dinars. C’est dire que la volaille pourra atteindre un prix inabordable pour les bourses moyennes alors qu’il ne reste que pratiquement un mois et quelques jours pour le début du mois de Ramadhan. «Depuis que l’Etat a cessé d’importer certains adjuvants utilisés dans la fabrication de l’aliment, le prix de la nourriture utilisée dans l’élevage de ces volatiles a presque doublé. C’est pourquoi nombreux sont les éleveurs qui ont réduit la production du poulet de chair. Ainsi, les quelques poulaillers d’où nous nous approvisionnons ont fait flamber les prix. D’ailleurs, comme on peut le constater, nous n’avons pas une quantité suffisante. Notre activité a diminué», expliquera un revendeur. Du côté des éleveurs, c’est le désarroi. «Nous comptons beaucoup sur les périodes du Ramadhan, la fête de l’Aïd El Fitr et aussi la saison estivale. Mais voilà qu’avec l’interdiction de l’importation de certains produits, notre activité a été pénalisée. L’aliment coûte cher. Donc, nous devrons investir beaucoup. Et il y a des risques que la vente ne donne pas de bénéfices», dit un éleveur de Tizi-Gheniff. Par ailleurs, à en croire certaines sources, le gouvernement aurait accepté d’insérer ces produits dans ceux acceptés dernièrement pour être de nouveau importés. Si c’est le cas, ce sera un soulagement pour les professionnels de la filière avicole. Et même pour le citoyen dont la bourse moyenne ne peut se permettre la viande rouge qui est hors de sa portée. «Qui peut acheter un kilo de viande rouge à 1 500 dinars le kilo ?», s’interroge un père de famille. Il est à noter que l’importation de la viande a été interdite elle aussi. D’aucuns souhaitent que l’élevage avicole soit encouragé par les pouvoirs publics car il couvre une grande partie de la consommation en matière de viande blanche. Il est utile de souligner aussi que le plateau d’œufs subit quotidiennement une hausse. Il est fixé entre 300 et 360 dinars dans certaines localités de la région.
Amar Ouramdane

