Dans la région de Béni Douala, à 17 km au sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou, les ménages continuent de faire face à une crise de lait pasteurisé qui dure depuis plusieurs années. Tous les matins, une file de clients s’amassent devant les points de vente, dans l’espoir de faire l’acquisition d’un sachet de lait, chose qui entraine un grand désarroi auprès de la population locale. «Nous devons faire une chaine de plus de 100 mètres pour pouvoir se procurer du lait. Dès fois, on n’est même pas servi vu que les stocks sont vite épuisés», dira un citoyen faisant la queue devant l’un des points de vente. Pour leur part, les vendeurs reconnaissent cet état de fait. «Les quantités de lait livré actuellement sont insuffisantes pour couvrir les besoins de toute la commune», avouera un gérant d’une superette. Et d’ajouter : «Il faut aussi souligner que le citoyen a aussi sa part de responsabilité.
Les explications des commerçants
En effet, certaines personnes prennent jusqu’à 6 sachets par jour pour les stocker dans les congélateurs. Ils ne pensent ainsi pas aux autres qui ne pourront même pas acquérir un seul sachet. Très souvent, nous demandons aux clients d’acheter trois sachets pas plus, partant du principe qu’ils pourront largement constituer leur stock pour garantir ce produit au quotidien». Dans le même sillage un commerçant dira qu’«Il faut aussi souligner le problème de livraison qui n’est pas équitable, ainsi que les jours et les horaires. On ne sait plus à quel moment le camion-livreur arrive».
Face au manque, le sachet à 30 DA
Certains commerçants profitent de cette situation de crise pour augmenter les tarifs du lait pasteurisé de manière unilatérale. Ainsi, le sachet de lait est proposé à 30 dinars au lieu des 25 DA habituels. Certains autres recourent à la vente concomitante, obligeant leurs clients à acheter un autre produit pour avoir un sachet de lait. De ce fait, les citoyens lancent un appel aux autorités pour régler ce problème qui n’a que trop duré.
Lyes Mechouek