La troisième opération lancée

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L’hôpital de Bordj Ménaïel, dans la wilaya de Boumerdès, est l’exemple type et le reflet atypique d’une structure de santé étatique étant entièrement au service de la santé publique. Ledit établissement hospitalier, que dirige Mme Amellal, n’accuse pratiquement pas de manque en médecins spécialistes. Cet hôpital est considéré comme l’un des pôles sanitaires les plus importants à l’échelle régionale, après le centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed du chef-lieu de la wilaya limitrophe Tizi-Ouzou. Il reçoit les patients de toute la daïra de Bordj Menaïel, mais également ceux des localités limitrophes et même ceux de Tizi-Ouzou et des autres villes avoisinantes. Cet établissement sanitaire comprend divers services médicaux et assurent aussi bien des consultations et interventions chirurgicales. Mais son point fort est bel et bien l’unité de traumato-orthopédie. Une seule carence au sein de l’hôpital de Bordj Ménaïel: il n’y a qu’un seul radiologue exerçant au niveau de cette importante structure hospitalière d’une capacité dépassant les deux cents soixante-dix lits. Selon la directrice, «le manque de médecins radiologues est plutôt un problème national. Il concerne la majorité des hôpitaux du pays». Ce qui contraint par conséquent les malades à se rendre auprès des cliniques privées pour tout examen radiologique, notamment la nuit. Toutefois, pour des cas urgents ou de malades gravement atteints, nécessitant une évacuation, le problème ne se pose absolument pas au sein de l’hôpital de Bordj Ménaïel, étant donné que celui-ci a été doté dernièrement d’une ambulance équipée et médicalisée permettant le transport du malade dans de meilleures conditions et en toute quiétude. Le bloc opératoire, d’après la même responsable de l’hôpital, a pris de l’élan, et il est pluridisciplinaire. L’unité de traumato-orthopédie, en particulier, connaît une forte activité. Le programme opératoire atteint des dizaines d’actes chirurgicaux (tous types d’interventions) par mois. Ce n’est pas tout, puisque une équipe de praticiens de l’hôpital de Bordj Menaïel renforcera pour une période d’une semaine, allant du 9 au 15 du mois en cours, leurs confrères de l’Etablissement public hospitalier (EPH) d’In Salah. Il s’agit d’un programme de coopération qui se renouvelle pour la troisième fois entre les deux établissements hospitaliers. Les professionnels de la santé en exercice à Boumerdès sont appelés à apporter aide et contribuer à améliorer la prise en charge des malades de cette ville du Sud Algérien (In Salah) aux conditions climatiques inconfortables. Au cours de ce programme de coopération, les spécialistes tâcheront d’effectuer des consultations médicales, mais les cas graves, nécessitant des interventions chirurgicales, seront programmés pour subir une opération et auront droit, après, même à des suivis médicaux, a-t-on appris à la direction de l’hôpital de Bordj Menaïel. À notre visite improvisée de cette structure de santé publique, les sanitaires, les couloirs de même que les divers services médicaux ainsi que les espaces d’attente reflètent un effort remarquable en matière d’hygiène hospitalière.

Djemaa Timzouert

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