Les chemins vicinaux délabrés

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Le réseau des chemins vicinaux de la commune d’Ighram est dans un état de délabrement avancé. A l’exception de quelques rares voies d’accès, dont certaines ont été retapées à neuf au cours de ces dernières années, l’immense majorité de ces axes routiers affichent des dégradations tous azimuts. «Nous ne nions pas les efforts déployés par les autorités pour remédier à la situation, mais cela reste en deçà des besoins», souligne un jeune du village Taslent. «Notre patelin est privilégié par rapport à certaines localités enclavées, dont les chemins sont impraticables et dangereux», ajoute-t-il. «En fait de route, nous avons une piste en lacets, étroite et truffée de bosses et de crevasses», se lamente un villageois d’El Mechta. «Pour aller à Iguer Meloul et rejoindre Iamouren, c’est un véritable parcours d’obstacles, aussi dangereux les uns que les autres», témoigne-t-il. Un habitant du village Tizi Maâli décrit leur chemin comme étant une route à forte déclivité, à l’asphalte en lambeaux et dépourvue d’ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. «La topographie accidentée du relief rend nos routes très vulnérables. Il suffit d’un seul épisode de pluie pour que des nids-de-poule apparaissent et que la chaussée soit envahie par des coulées de boue, entravant la circulation», dira un citoyen de Tazaghart, soulignant que le chemin desservant leur village n’a pas bénéficié d’une quelconque opération de rénovation depuis fort longtemps. «Nous sommes obligés de slalomer pour éviter les trous. Les travaux du gaz ont exacerbé la situation, transformant les parcours en calvaire. Notre outil de travail est mis à rude épreuve», tonne un transporteur de voyageur. Les responsables de l’APC, avec lesquels nous avons pris langue, dressent le même constat : «Nos routes sont en très mauvais état. En fonction des disponibilités budgétaires, nous nous attèlerons à les restaurer progressivement», a indiqué un élu à l’APC. Selon notre interlocuteur, un projet de revêtement d’une portion du réseau routier a été ébauché par l’assemblée précédente. «Le projet porte sur le revêtement de la route menant au village Iamouren à partir de Taslent, en passant par Iguer Meloul et El Mechta. Une fiche technique faisant ressortir un coût de 14 milliards de centimes a été élaborée dans ce sens», a-t-il confié. La réalisation de ce projet, a-t-il fait savoir, est envisageable sur plusieurs tranches successives, avec l’éventualité du recours à un montage financier.

N Maouche.

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