Maknine sans eau potable ni gaz naturel

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Les villageois de Meknine, une localité relevant de la commune de Bordj Okhriss, au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, souffrent toujours de l’absence de certaines commodités nécessaires à une vie décente.

La population de ce village déplore, ainsi, l’absence des réseaux d’alimentation en eau potable (AEP) et du gaz naturel. Pourtant, expliquent les villageois, les responsables locaux ont été saisis à plusieurs reprises pour la prise en charge de ces dolences, mais en vain. Au fil des années, ils ne voient toujours rien venir. À propos du problème du gaz de ville, les mêmes interlocuteurs avouent que la saison hivernale est particulièrement rude dans cette région montagneuse où sont enregistrés des chutes de neiges et des baisses sensibles des températures. Et la population locale en souffre vraiment. Pour se chauffer, les villageois recourent à des moyens primitifs, tel que le bois qu’ils sont obligés de chercher dans la forêt environnante. Beaucoup recourent aussi au gaz butane avec tous les désagréments de disponibilité des bonbonnes et d’éloignement des dépôts de vente que les villageois endurent surtout durant la saison hivernale. «L’hiver dernier a été assez rude et nous avons vécu un calvaire en raison de l’absence du gaz de ville et surtout de l’indisponibilité du gaz butane», témoigne un villageois. L’autre contrainte à laquelle est confrontée la population de Meknine est l’absence de l’eau potable et d’un réseau AEP. Selon les villageois, ce problème est crucial et les excède au plus haut point, notamment en été où les besoins en eau sont accrus et les ressources en eau rares. Pour pallier ce manque, les habitants de Meknine expliquent qu’ils sont obligés d’aller puiser l’eau au niveau des différentes sources d’eau de la région. Certains villageois, plus aisés, recourent au remplissage de citernes moyennant des sommes exorbitantes. Un «luxe» que ne peuvent se permette les villageois de condition modeste. Ceci dit, ce qui accentue le calvaire des habitants c’est la non-délivrance des autorisations pour creuser des puits pour s’approvisionner en ce liquide précieux. «L’eau est une denrée rare que les villageois de Meknine ont du mal à se procurer en quantité suffisante. En plus de cette galère, nous n’arrivons pas à nous procurer les autorisations nécessaires pour construire des puits pour nous approvisionner en eau potable. Nous avons exposé cette contrainte à plusieurs responsables dont ceux de la commune. Mais en vain», confie un villageois. Les habitants de Meknine parlent tout simplement de marginalisation de leur village et assimilent cette situation à de la « hogra ». Car selon eux, depuis l’Indépendance du pays leur village n’a pas bénéficié de projets de développement même les plus indispensables, tels que l’eau potable et le gaz de ville. Devant cette situation peu reluisante, les villageois de Meknine en appellent au wali pour qu’il se penche sur les problèmes d’eau et du gaz.

D. M.

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