La commune d’Aït Smaïl a été dotée d’une provision budgétaire d’une valeur de 45 millions de dinars, au titre de l’exercice 2018 des plans communaux de développement (PCD), a-t-on appris auprès des responsables de la municipalité.
«La subvention a connu une hausse substantielle par rapport à l’exercice écoulé. Pour autant, cela reste très insuffisant pour couvrir nos besoins et répondre aux attentes de la population», a déclaré un membre du staff communal, indiquant que des priorités ont été dégagées. «Comme à l’accoutumée, nous avons privilégié le secteur de l’hydraulique et celui des travaux publics», a fait savoir le responsable de l’APC. C’est ainsi, a-t-il révélé, que des opérations de réfection et d’extension du réseau de distribution d’eau, de même que la mise en place de nouveaux réseaux d’évacuation des eaux usées, ont été inscrites au programme. S’agissant des travaux publics, il est retenu des projets d’aménagement urbains à travers plusieurs localités de la circonscription. «Nous avons essayé, du mieux que nous pouvions, de toucher l’ensemble de nos villages et hameaux afin de ne pas faire des mécontents et laisser planer le sentiment d’oubli ou de discrimination entre les villages», a-t-il encore révélé. Avec une si maigre enveloppe et l’ampleur des besoins, une telle répartition s’apparente à du saupoudrage, convient le responsable de l’APC. Pour extirper de l’ornière ces circonscriptions déshéritées, il plaide pour un plan spécial : «On ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité les communes opulentes disposant de rentes élevées, et les communes pauvres qui vivent des subsides de l’Etat. Ces dernières devraient bénéficier d’un fonds de développement spécial, à l’image de celui octroyé pour les régions du Sud et des Hauts-plateaux», souligne-t-il. Une vision que ne partage pas un operateur économique local, lequel estime que la collectivité devrait pouvoir dégager ses propres moyens de subsistance. «La commune ne peut plus compter indéfiniment sur l’intervention de l’Etat. Si elle ne crée pas des sources de richesses indispensables à son autonomie, elle sera condamnée à vivoter dans l’indigence et le sous-développement», affirme-t-il.
N. Maouche

