Le taux moyen de remplissage des barrages au niveau national a atteint les 64%, suite aux dernières précipitations enregistrées dans plusieurs régions du pays.
C’est du moins ce qu’a annoncé le directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), Arezki Berraki : «15 barrages ont atteint un taux de remplissage de 100 %, et 26 autres ont atteint plus de 85%, après la forte pluviométrie enregistrée», a affirmé le DG de l’ANBT. Selon lui, les dernières précipitations vont permettre une autonomie en eau potable de plus de 12 mois. Intervenant, hier matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Berraki fera savoir que les capacités de stockage des ressources hydriques sont globalement estimées à 8 milliards de mètres cubes, dont environ 64% ont d’ores et été déjà été mobilisées après les récentes précipitations. Cette quantité d’eau mobilisée, grâce aux 80 barrages dont dispose présentement l’Algérie, devrait atteindre les 9 milliards, en 2019, après la réception de 5 nouveaux ouvrages. En dehors de trois barrages, dont deux sont situés dans la région de Souk-Ahras et le troisième dans celle de Bechar, disposant, chacun, d’une autonomie de 7 mois, M. Arezki Berraki indique que les autres ouvrages hydriques vont permettre d’assurer une autonomie d’alimentation en eau potable de plus de 12 mois. L’invité de la radio nationale a, en outre, annoncé que cinq barrages, actuellement en cours de réalisation, vont venir augmenter les capacités de mobilisation des eaux de pluie : deux d’entre eux dans la wilaya de Tizi-Ouzou et trois autres sont répartis sur les wilayas de Souk-Ahras, El-Tarf et Batna. S’agissant, par ailleurs, du taux d’envasement de certains ouvrages, particulièrement ceux datant de la période coloniale, il indique que celui-ci ne dépasse guère les 14%. L’invité de la chaîne III affirme, à cet effet, que des travaux de leur récurage sont déjà programmés et qu’ils vont être menés à l’aide de dragues, conçues et réalisées en Algérie. Par ailleurs, Arezki Berraki a assuré que le secteur de l’eau ne connaît pas de restrictions budgétaires, estimant le montant des projets concrétisés à 1 000 milliards de dinars et ceux à réaliser à 198 milliards de dinars. Sur un autre volet, l’intervenant de la radio nationale a indiqué que «le barrage de Taksebt, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, fait face à un problème de fuite d’eaux au niveau d’une vanne à une importante profondeur». Il a, dans ce cadre, indiqué qu’une opération de réparation de cette fuite sera lancée dans les prochains jours. De ce fait, un appel d’offre, explique la même source, sera lancé en prévision du lancement de ce colmatage de ladite vanne, nécessitant l’intervention de plongeurs spécialisés à une profondeur de plus de 70 mètres. En attendant le lancement des travaux, l’ANBT a condamné la vanne pour limiter les fuites, a-t-il encore affirmé.
L. O. CH