Les pluies torrentielles qui se sont abattues dernièrement sur la région d’Aïn El Hammam ont fragilisé de nombreuses anciennes habitations, rapportent des villageois. La violence des intempéries n’a pas épargné le bureau de poste, situé sur le boulevard du 1er Novembre de la ville d’Aïn El Hammam. Les infiltrations d’eau de pluie, apparues il y a plus de vingt jours, deviennent plus importantes chaque jour. Localisées, au début, au niveau des guichets, elles ont fini par atteindre la salle d’attente, dont le sol, gorgé d’eau, a dû être épongé, dimanche dernier dans la matinée, pour permettre aux clients d’entrer dans les locaux. Derrière le comptoir, ce sont plusieurs bassines et autres récipients que les employés ont installés pour recueillir le liquide dégoulinant au-dessus de leurs têtes. Malgré tout, ils ne peuvent pas se mouvoir sans patauger dans une marre. Une bâche de fortune recouvre les microordinateurs pour les préserver d’éventuels dommages. Au niveau du faux plafond, plusieurs plaques se sont détachées, laissant apparaître un vide d’où émerge une gaine rouge de courant électrique, ce qui accentue le danger d’un court-circuit ou d’incendie. Au-dessus des sièges réservés aux usagers, d’autres carrés de plâtre imbibés d’eau risquent à tout moment de s’abattre et de blesser quiconque se trouvant sur leur trajectoire. «Je fais attention où je mets les pieds, et, surtout, je regarde au plafond de peur d’en recevoir une partie sur mon corps», dit un client qui insiste sur la vétusté de cette infrastructure datant de l’ère coloniale. Les bureaux, situés à l’intérieur, seraient, selon des indiscrétions, dans le même état. Les employés qui avaient observé une grève d’une journée le 26 mars dernier, pour signaler ce danger, ont repris le travail dès le lendemain de crainte d’être sanctionnés. «Quelques personnes ont été déléguées par la direction pour constater les dégâts (chutes de briques et de plaque de plâtre) sans qu’une suite ne soit donnée à leur constat. Du moins pour le moment», dit-on. L’écroulement d’une partie de la toiture de la poste vient de mettre à nu la décrépitude de cette bâtisse, même si des aménagements ont été apportés à l’intérieur.
A. O. T
