À quelques jours du 38e anniversaire du Printemps berbère 1980 et du 17e anniversaire du Printemps noir 2001, les préparatifs vont bon train à Akfadou, pour la commémoration de ces événements clé dans le combat identitaire amazigh.
À la veille de la célébration de ce double anniversaire donc, la Kabylie baigne dans une ambiance particulière, dictée par l’enjeu que revêtent ces événements, constituant le plus important virage politique de l’Algérie post indépendance. Entre ceux qui veulent maintenir le Printemps berbère dans son esprit revendicatif et ceux qui veulent lui imprimer un caractère officiel, la bataille du terrain a commencé depuis déjà plus d’une semaine. Le collectif des associations de la commune d’Akfadou, fraichement installé, connaît une effervescence particulière, à une semaine de la date symbolique du 20 avril. Les organisateurs sont à pied d’œuvre pour marquer cet événement en lui imprégnant un cachet aux dimensions culturelles et sociales. En effet, un programme riche et varié attend les visiteurs pour les journées du 20 et 21 avril 2018 à Tiniri (chef-lieu communal). À cet effet, les organisateurs ont pris l’initiative de retenir des activités riches, à l’instar de conférences qui seront animées respectivement par Hend Saâdi, Mokrane Gacem et Tari Laaziz. A noter que les activités de cette commémoration débuteront le 20 avril 2018, avec, de prime abord, une exposition permanente qui fera office de vitrine, pour retracer les différentes haltes du combat identitaire. Au menu du programme concocté par les organisateurs, un concours de dessin portant sur le thème «Printemps berbère», des projections vidéos ainsi qu’un gala artistique en guise de clôture, lequel sera animé par une pléthore de chanteurs kabyles.
Bachir Djaider