Insuffisances à la polyclinique

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La polyclinique de Feraoun, implantée à hauteur du chef-lieu communal, est en butte à des carences en tous genres qui entravent son bon fonctionnement et se répercutent négativement sur les prestations fournies aux usagers de la santé. A se fier à des témoignages des citoyens de cette circonscription rurale, l’infrastructure de santé en question n’est pas suffisamment pourvue en personnel médical et paramédical. «A son ouverture il y a deux ans, la polyclinique était déjà en sous-effectif. Au fil du temps, la situation a empiré, dès lors que des départs à la retraite n’ont pas été remplacés», témoigne un quadragénaire résidant à la périphérie de la ville. «Le seul point positif, ajoute-t-il, est l’existence d’un point d’urgence. Cependant, les performances de ce service ne sont pas optimisées pour répondre aux préoccupations de la population». Un autre citoyen relève l’absence d’agents paramédicaux en nombre important : «Souvent, pour un pansement ou une injection, on doit s’astreindre à une heure d’attente. Idem pour la vaccination d’un enfant», relève-t-il. Des usagers de la santé de Feraoun font état d’une rupture itérative de certains médicaments et autres consommables. «La plupart du temps, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Quand ce ne sont les réactifs qui manquent à l’appel, ce sont les anesthésiants qui sont épuisés. Pour contourner cet écueil, beaucoup de citoyens se rendent à Amizour pour se faire extraire une dent ou soulager une douleur», soutient un retraité. D’autres villageois soulèvent le manque d’un service de radiologie, obligeant les malades à recourir à l’EPH d’Amizour ou aux prestataires privés. «Le service des urgences de notre polyclinique dispense des prestations lacunaires. Les malades s’y font ausculter puis orientés vers un autre établissement de santé pour les besoins d’un bilan radiologique ou biologique. Ils subissent un véritable calvaire», râle un jeune du village Akentas. D’aucuns ajoutent à cette longue liste de carences une maternité rurale, dont on sollicite instamment l’ouverture pour, disent-ils, épargner aux parturientes les périlleuses évacuations vers l’hôpital. «La maternité est un service vital, car la plupart de nos villages sont excentrés et enclavés. Acheminer une femme enceinte vers une maternité lointaine, sur des routes défoncées de surcroît, n’est pas dénué de risques », argue-t-on.

N Maouche.

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