C’est l’un des seuls chemins de wilaya qui traverse les deux communes Tizi-Gheniff et M’Kira qui se trouve dans un tel état. Il s’agit du CW107 allant du chef-lieu de daïra jusqu’à M’Kira en passant par de nombreux villages des deux municipalités. En effet, après les dernières pluies, il s’est dégradé encore davantage. Dans certains endroits, il est si impraticable que les usagers interpellent vivement les autorités de wilaya à intervenir. «Ce n’est plus un chemin de wilaya. Il est devenu un chemin muletier. Il a été dégradé par les centaines de camions qui l’empruntaient au moment où la carrière de tuf était en service. Nous avons réclamé son bitumage plus d’une dizaine de fois. Que des promesses!» s’insurge un transporteur assurant la liaison entre M’Kira et Tizi-Gheniff. Ce chemin est parsemé de nids-de-poule et de cratères, il a aussi subi des dégradations causées par le passage des réseaux de gaz naturel. «Raccorder les village au réseau de gaz naturel est une nécessité mais remettre en l’état les lieux est aussi indispensable. Mais nous constatons que les entreprises sont parties et rien n’a été fait. Le bitumage n’a pas été réfectionné et les trous sont parfois non refermés. Qu’on cesse ce bricolage!» peste un autre usager de cet important axe routier. Celui-ci relie, en effet, cette partie de la wilaya à celle de Boumerdès. «Nous avons dernièrement soulevé le problème de cette route auprès des autorités. On nous a répondu qu’il allait être pris en charge. Mais, pour le moment, on ne voit rien sur le terrain. C’était juste avant les élections. Nous avons même fermé la route et la carrière de tuf», fera remarquer un habitant d’un village de la commune de M’Kira. Pour les autorités locales, ce chemin est une priorité. «Nous avons réitéré la demande au niveau de la direction des travaux publics. C’est dans le bon sens», confie une source proche de l’APC. Certes, ce chemin attend sa rénovation en matière de bitumage, cependant, il est attendu aussi que son élargissement se fasse au niveau de certains virages dangereux et qu’il soit doté de caniveaux et d’ouvrages d’eau. «Il ne suffit pas seulement d’étaler la couche de bitume sur la chaussée et partir. Mais il faudra aussi qu’il soit rénové de fond en comble parce qu’il ne faut pas oublier que c’est le tracé colonial qui a été maintenu au lendemain de l’Indépendance, et ce, sans aucun changement. Il était conçu pour les camions militaires», juge un membre d’un comité de village de la commune de Tizi-Gheniff.
Amar Ouramdane
