À un mois du carême, il est constaté une forte présence de vendeurs ambulants dans la région de M’chedallah.
En effet, et depuis quelques jours, des dizaines de vendeurs à la criée, qui font parfois du porte-à-porte, sillonnent les nombreux villages de la région, notamment ceux de montagne, pour écouler diverses marchandises, notamment les produits alimentaires. A Chorfa, Ahnif ou Saharidj, certains d’entre eux écument les places publiques où ils installent leurs étals de fortune et autres tables. Ils proposent plusieurs ingrédients utilisés dans la préparation de plats ou de gâteaux et autres friandises durant la période du Ramadhan. A commencer par toute une gamme d’épices en poudre d’environ 30 espèces, qu’ils exposent dans des bassines en plastique à l’air libre, sans aucune protection. Ces commerçants s’installent aussi en bordure des routes à grande circulation, comme les RN 5 et 15. Les bassines où ils exposent leur marchandise reçoivent, en plus de la poussière, les gaz des pots d’échappement et toutes sortes d’impuretés flottant dans l’air. L’autre produit proposé à la vente par ces commerçants ambulants est les dattes. Celles-ci sont enveloppées de leur matière collante qui accroche toutes sortes d’impuretés, ajoutées à celles disposées sur des étals poussiéreux autour desquels se posent des nuées de mouches et autre insectes. Il est utile de signaler que certains marchants ambulants des wilayas limitrophes écument les villages des zones reculées pour échapper aux services du commerce et ceux de l’hygiène. Ce qui est une aberration dans ce cas de figure, c’est le fait les marchandises proposées trouvent preneurs, notamment auprès des ménagères qui profitent de l’aubaine de se faire livrer des produits à domicile, en faisant peu de cas de la qualité et de l’hygiène. Il est aussi fréquent de voir des vendeurs inconnus dans la région qui proposent du lait frais, caillé ou du petit-lait et du beurre, très prisés en cette période. Ils viennent écouler leurs produits sur les places publiques à bord de camionnettes dans les mêmes conditions. Face aux dangers que de tels produits représentent sur la sante des consommateurs, les services d’hygiène des communes et ceux du commerce doivent intervenir pour mettre de l’ordre dans ce créneau et exercer un contrôle rigoureux sur les produits proposés à la vente. Car il y va de la santé publique, estime-t-on.
O. S.

