Le village de Choukrane, situé à 4 km du chef-lieu communal de Chorfa, est à vocation agropastorale. C’est une paisible localité peuplée d’environ 2 000 âmes qui aspirent à l’amélioration de leur cadre de vie, «échancré», ces derniers temps, par une multitude de carences en tous genres. Beaucoup reste à faire dans ce village en dépit la disponibilité de certaines commodités de base, comme le gaz de ville, «généralisé» dans tout le patelin, à en croire un responsable de la municipalité de Chorfa. «Je pense qu’il subsiste seulement quelques habitations nouvellement construites qui ne sont pas encore raccordées au réseau du gaz de ville, mais elles ne tarderaient pas à être branchées à cette énergie», assure l’un des adjoints au maire. Choukrane dispose d’une salle de soins avec un médecin et un infirmier. Les villageois sont de ce côté tranquilles, étant donné que leur village est situé à seulement 4 km de la polyclinique du chef-lieu communal de Chorfa. Les habitants peuvent bénéficier des autres services médicaux qui ne sont pas assurés au niveau de leur salle de soins, comme les urgences, la radiologie, la chirurgie dentaire, etc. Néanmoins, sur un autre registre, les habitants de Choukrane déplorent un certain nombre de déficits relevés dans leur bourgade. Une situation peu commune est soulevée dans ce village: une bonne partie de Choukrane n’est pas raccordée au réseau de distribution de l’eau potable (AEP). «Effectivement, il y a une partie de ce village qui ne dispose pas, à l’heure actuelle, de réseaux AEP. Les habitants se contentent de s’alimenter en eau des puits et autres petits forages. Cette eau est bien évidemment contrôlée périodiquement par notre bureau d’hygiène, qui fournit les briques à chaux pour la désinfection», assure le même responsable. Ce dernier, révélera, dans la foulée, que l’APC de Chorfa a projeté de construire un CEM au profit de ce village, mais elle s’est achoppée à l’inexistence d’un terrain. Dans le même ordre d’idées, on trouve le volet aménagement urbain qui enregistre également des insuffisances. Le chemin de wilaya 10 (CW10) traversant ce village est délabré à cause, dit-on, de l’absence de caniveaux et autres avaloirs. Les pluies ont fini par dégrader la couche de bitume. «Nous projetons d’installer le système de drainage des eaux pluviales», affirme notre interlocuteur. Pour leur part, les jeunes de la localité se morfondent dans le vide et l’oisiveté, car ils ne disposent d’aucun équipement public qui leur est dédié. «Il n’existe aucune structure d’accueil des jeunes à Choukrane. Il n y a ni foyer de jeunes, ni salle de sport ni encore moins aire de jeux. Les jeunes n’ont pas vraiment où aller», déplorent les villageois de Choukrane.
Y. S.
