Le village d’Allaghane, situé à 5 km du chef-lieu municipal de Tazmalt, enregistre depuis des lustres des insuffisances visibles dans le volet aménagement urbain, entre autres. Les dernières intempéries qu’a connues la région ont derechef mis à nu le système d’évacuation des eaux pluviales complètement suranné. Les eaux des dernières pluies stagnent dans tous les coins du village, et la boue tapisse les ruelles «dénudées». Celles-ci ne sont ni bétonnées, ni pourvues en trottoirs et sans lampadaires, laissant dans le désarroi les habitants de cette localité, peuplée par environ 2 000 âmes. «Comme vous constatez vous-même la fange a envahi tout notre village avec des mares d’eau partout. Les déplacements dans les venelles internes et externes de notre bourgade sont laborieux, et les risques de glisser et de tomber sont réels. Cela fait des décennies que nous sommes dans cette situation à chaque tombée de pluie. La réhabilitation des différents accès de notre village n’a jamais été inscrite. Nous endurons encore et toujours cette situation déplorable et fâcheuse à plus d’un titre!», regrettent des habitants rencontrés sur les lieux. En sus de cette défection palpable de l’aménagement urbain, il est à souligner, dans la foulée, l’absence du gaz de ville. Un projet qui traîne depuis des années, alors que le réseau a été installé intra-muros. Le gazoduc passe via cette localité qui, paradoxalement, n’en bénéficie pas, ce que les Allaghanais trouvent aberrant! «Nous avons jubilé au lancement des travaux d’installation des conduites du gaz de ville dans notre village. Nous avons cru, naïvement, qu’on allait disposer enfin de cette énergie synonyme de bien-être, mais à notre grande désillusion, le projet a été stoppé pour des raisons obscures!», note avec beaucoup d’amertume un villageois. Quant à l’eau potable qui manque aussi sur les réseaux de distribution de la localité, l’«amer» épisode estival, où il n’y avait pas une goutte d’eau dans les foyers durant des mois entiers hante encore l’esprit des villageois.
S. Y.