Enchevêtrement dangereux de câbles électriques

Partager

En l’absence d’un raccordement réglementaire au réseau électrique, des câbles acheminés anarchiquement par les habitants de la rue d’Aït Yahia au centre-ville d’Aïn El Hammam, s’entremêlent au-dessus des têtes des passants. Ils sont si nombreux et si longs qu’ils font penser à une gigantesque toile d’araignée tendue entre les bâtiments. Certains fils sont si bas qu’ils risquent d’être arrachés par un camion de passage. En place depuis plusieurs décennies pour certains, ces câbles vétustes et menacent d’un court-circuit dont les conséquences seraient sérieusement fâcheuses. Sans compteur électrique, chaque habitant se débrouille pour avoir un minimum de confort lié à l’énergie électrique. On ne peut, par conséquent, faire autrement que passer par des «branchements provisoires», en attendant des jours meilleurs. Chacun s’approvisionne de chez ses amis, parfois distants de plus de cent mètres, d’où un enchevêtrement inextricable de câbles qui vont dans tous les sens, une anarchie indescriptible. Certains sont fixés aux murs des magasins, sur des hauteurs, ne dépassant pas celle du balcon. Ces immeubles de plusieurs étages, construits sans permis, dans le cadre des coopératives immobilières, n’ont, pour la plupart, jamais été régularisés. Malgré l’existence de poteaux électriques alimentant certaines habitations, les locataires de ces immeubles ne sont pas raccordés au réseau de la SONELGAZ. On nous dit que certaines habitations ne peuvent prétendre à un branchement régulier du fait que leur réalisation fut sans permis de construire. «La SONELGAZ ne peut pas aller à l’encontre de la loi qui ne lui permettrait pas de régler de telles situations», nous dit-on. Cependant, le danger est là. Les locataires, conscients de la menace aimeraient bien l’éviter s’il ne tenait qu’à eux. «La situation nous déplaît à nous aussi. Mais on ne peut pas vivre sans électricité. Si on nous installe des compteurs, on se débarrassera de ces fils en une journée. Le danger est là et on le maintient alors qu’une alimentation régulière réglerait définitivement le problème. L’excuse qu’on évoque n’est qu’un prétexte car ce n’est pas le permis de construire qui empêcherait le raccordement, Tous les villages d’Algérie sans permis, et pourtant ils sont tous ou presque électrifiés», disent les locataires. Des familles entières avec enfants, des personnes âgées ou des malades ont aussi, le droit d’avoir accès à cette énergie dont la presque totalité de la population d’Ain El Hammam profite depuis longtemps. La responsabilité de cette situation incombe aux autorités qui ont permis l’érection de bâtiments sans permis de construire.

A.O.T.

Partager