Cette année, à l’occasion de la commémoration du 38e anniversaire du printemps amazigh, symbole de la lutte pour l’émancipation de la berbérité, l’association Tafat Aït Aïssa-Tala Oughanim d’Aokas a rendu un vibrant hommage à l’un des enfants de la région, Abdelkader Rahmani en l’occurrence, père-fondateur et premier président de l’Académie Berbère. À cet effet, un riche programmé a été concocté pour la journée d’hier vendredi, à partir de 10 heures, avec l’animation d’une conférence sur l’illustre personnage Abdelkader Rahmani et son combat pour Tamazight, par Abderrahmane Amara, l’un des coauteurs d’un livre sur Rahmani Slimane, le père d’Abdelkader. Le dramaturge, poète et écrivain M’hamed Hassani devait animer, de son côté, une conférence sur la symbolique du 20 avril. Un concours du meilleur plat, les chorales Tanilit et de Kamel Lahlou, une exposition de tableaux de peinture des artistes Smaïl Ouchène et Zohra Hassani, ainsi que l’exposition de la poterie traditionnelle, avec Zohra Bouslah, ont été, également, au programme de cette journée commémorative. L’après-midi devait être consacrée à un match de football de vétérans, suivi de la finale des équipes des jeunes du village, qualifiées lors des demi-finales qui ont eu lieu la veille jeudi. Il est utile de rappeler que feu Abdelkader Rahmani, né en 1923 à Aokas, est décédé le 2 septembre 2015 en France, où il a vécu depuis son exil. Il était le fondateur principal de l’Académie berbère et Mohand Arav Bessaoud, beaucoup plus médiatisé que lui, n’en était que le co-fondateur. Vu son parcours, il devait être aussi célèbre que le co-fondateur. Pourtant dans son propre fief, Aokas en l’occurrence, l’on n’a commencé à entendre parler d’Abdelkader Rahmani qu’au début des années 80. Cette année, l’association du quartier de Tala Oughanim, nouvellement créée, a voulu le ressusciter.
Des activités commémoratives dans les écoles aussi
Au lycée Chabane Amar et au collège Berkouk Yahia, comme à l’école primaire Mouzaoui, située à quelques mètres des deux établissements, la commémoration de cet événement phare pour la lutte amazighe s’est tenue jeudi dernier, soit à 24h du jour J. Si au collège, comme à l’école primaire, il y a eu un tournoi inter-classes, au lycée, l’on a plutôt préféré parler de Tamazight, en présentant des sketchs et des pièces théâtrales en kabyle. Sinon dans l’ensemble, il y a eu au programme d’activités diverses dans les trois établissements : exposition de tableaux réalisés par les élèves, concours de dessin, défiles de mode et activités sportives entre élèves.
A Gana.
