Loin d'être leader dans la production du miel, la daïra de Tazmalt enregistre, en dépit de tout, un intérêt grandissant pour la filière apicole.
à la faveur des formations dispensées, depuis peu, dans ce domaine précis au CFPA de Tazmalt, il a été remarqué un engouement qui va crescendo des citoyens de la circonscription pour cette activité. Autant dire, à l’aune de ce constat, que l’apiculture dans cette localité de la haute Soummam pourrait être prometteuse si l’intérêt pour cette filière connaissait une progression. En tout cas, à la subdivision de l’agriculture de Tazmalt, le constat fait, avec l’appoint des chiffres communiqués à ce sujet, confirme cette propension. «Nous avons un grand espoir de voir réussir la filière apicole dans la daïra de Tazmalt, vu l’engouement enregistré à cet effet de la part des citoyens, notamment des paysans. Vous avez, pour preuve, la saturation, à chaque fois, des listes de postulants à la formation en apiculture dispensée par l’association Tazerajt en collaboration avec le CFPA de Tazmalt», estime M.Sadi Fardjellah, ingénieur agronome à la subdivision. Notre interlocuteur commence par donner les chiffres, qui, au fur et à mesure, donnaient sans ambages une idée précise sur cette filière dans la circonscription de Tazmalt que chapeaute ladite subdivision. Ainsi, il a été recensé pas moins de 147 apiculteurs au niveau des trois communes de la daïra: Tazmalt, Ath Mellikèche et Boudjellil. Dans cette «ambiance» de chiffres, notre source décortiquera les données une par une: «Pour le programme 2016-2017, nous avons enregistré une production d’environ 7878 kg, soit environ huit tonnes de miel. La production est quelque peu faible comparativement à d’autres circonscriptions. Cela est dû,; surtout à la canicule, la sécheresse et les incendies», estime M. Sadi.
Une bonne production en miel attendue cette année !
Dans le même sillage, il communiquera d’autres chiffres concernant toujours la filière apicole dans la daïra de Tazmalt, il dira : «Nous avons recensé un total de 1644 ruches pleines, toujours pour l’exercice de 2016-2017, réparties comme suit: 1463 ruches modernes et 181 ruches traditionnelles». Sur ce dernier point, l’ingénieur agronome s’attarde un peu : «Nous avons constaté dans notre région l’utilisation des ruches traditionnelles, lesquelles sont vraiment surannées. Même si elles sont en voie de disparition, il subsiste encore des apiculteurs qui les utilisent. Ces ruches sont fabriquées artisanalement avec de l’Alfa, du liège, des planches et bien d’autres matières, qui ne sont pas faites pour améliorer la production et le rendement. En sus de cela, les apiculteurs qui travaillent toujours avec ces ruches artisanales trouvent des difficultés pour contrôler, inspecter et collecter le miel», déplore-t-il. A la question de savoir quel a été le rendement, notre interlocuteur précisera : «Le rendement du miel par ruche est de l’ordre de 5.68 kg. C’est un rendement en pleine évolution par rapport au programme précédent 2015-2016». Cependant, à la lumière de toutes ces données, même si l’évolution est en dents de scie, l’espoir de voir la filière apicole connaitre une réelle évolution dans la circonscription de Tazmalt demeure toujours de mise, puisqu’à la subdivision de l’agriculture il est relevé «une amélioration palpable de l’élevage apicole ces dernières années, avec l’utilisation de plus en plus de procédés et de techniques modernes», estime-t-on. Pour l’année en cours, une bonne perspective se profile quant à une production meilleure en miel que les ans passés, «d’autant que toutes les conditions sont réunies pour cela: l’exceptionnelle floraison, un printemps doux, des moyens adéquats et une formation de qualité dispensée au profit des apiculteurs», note encore M. Sadi.
Syphax Y.