Le projet de raccordement de la commune d’Ichellaten au réseau du gaz naturel, dont le chantier est à l’abandon depuis 2016, a repris partiellement ces dernières semaines, apprend-on des responsables de l’APC. «Une seule des trois entreprises réalisatrices engagées dans le projet a repris les travaux. Celle-ci a repris avec ses propres moyens», a indiqué M. Arzoug, le premier magistrat de la commune. Les deux autres entreprises, confie-t-on, attendent que soit réglée la situation financière pendante. «Nous nous sommes retrouvés dans une situation aussi absurde que préjudiciable. Nous sommes, pour ainsi dire, pris au piège. Nous ne pouvons ni payer nos employés, ni honorer les échéances de nos fournisseurs et autres prestataires de service, encore moins achever le projet», clame le gérant d’une entreprise de gaz, tout en appelant les responsables concernés à trouver une issue rapide à ce problème. Le taux d’avancement des travaux dans la commune d’Ichellaten est évalué à 39%. «Le projet est réparti en 3 lots, dont 2 sont achevés à 35% et le 3e à hauteur de 47%», font savoir les responsables de l’APC. Aussi, l’étude pour l’extension du gaz est en instance de lancement. Ce programme touchera 5 villages parmi les plus reculés de la circonscription, à savoir Alma, Ichellaten, Ath Mkedem, Ath Hiani et Ath Anane. «Notre souhait c’est d’atteindre un taux de couverture de 80% et de voir les travaux d’extension rapidement engagés», dira le maire. Salué à l’unanimité par le commun des citoyens, ce projet n’en suscite pas moins de réactions contrastées quant aux errements qui ont caractérisé l’évolution du chantier. «Les travaux trainent lamentablement et personne ne sait si le projet sera livré dans une année ou une décennie. Ce qui est certain, en revanche, c’est que nous subissons au quotidien les désagréments liés aux démantèlement de nos routes et venelles», fulmine un quadragénaire du village Ighil Oumced. Plus conciliant, un villageois de Felden renchérit : «L’idéal serait que tout soit fait dans les normes et dans les délais. C’est rarement, sinon jamais, le cas chez nous. Mais il convient de ne pas trop s’en faire, en ayant la certitude que le gaz finira, tôt ou tard, par s’inviter dans nos foyers».
N. Maouche
