La commission installée par le wali de Béjaïa en vue de trouver un terrain adéquat pour la réalisation d’une station de dessalement est à pied d’œuvre. En effet, cinq sites, situés au niveau de la côte Ouest de Béjaïa, allant de Béni-Ksila vers Boulimat, et dans la localité de Boukhlifa, à l’Est, ont été prospectés, mardi dernier, par ladite commission. «M. Aïssat, directeur central au ministère des Ressources en eau, ainsi que le directeur général de l’Algérienne des eaux se sont déplacés également à Béjaïa dans le cadre de cette mission (…)», a indiqué la chargée de communication de la wilaya de Béjaïa. D’une capacité totale de 50 000 m3 /jour, extensible à 100 000 m3/jour, cette station sera réalisée pour satisfaire les besoins en eau potable de la région Nord-ouest de la wilaya et sécuriser, en outre, l’alimentation en eau potable au chef-lieu de la wilaya et au nouveau pôle urbain à Oued Ghir. Une étude de faisabilité pour se fixer sur le site approprié, où sera implanté ce projet, sera lancée dans les prochains jours, ajoutera la même source. Une fois réceptionnée et mise en service, et avec la réalisation de 2 conduites d’eau et d’un grand réservoir, cette station permettra aussi aux habitants des communes de Beni-Ksila, Taourirt Ighil, Adekar, Boulimat, et Amtik de bénéficier d’une alimentation en eau régulière. Pour rappel, c’est lors de la visite du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, à Béjaïa, en janvier 2015, que l’annonce de l’inscription officielle du projet a été faite. Necib avait estimé que cette unité de dessalement «constituera une valeur ajoutée aux ressources hydriques déjà existantes dans la wilaya. L’eau dessalée, confie-t-il, prend une place de plus en plus importante dans l’offre hydrique». Toujours au volet AEP, la wilaya de Béjaïa compte, actuellement, 1 023 réservoirs d’une capacité de 221 105 m3. Le taux de raccordement en AEP est à 95%, avec une dotation moyenne de 145 litres/j par habitant. Le taux de perte, lui, est estimé à 45%. Le volume d’eau produit pour l’AEP est de 256.800 m3/j (volume global tous usages 300.700 m3/j). Les besoins en eau potable sont arrêtés à 144.000 m3/j. Les sources de production sont présentées à travers les eaux superficielles (barrages) avec 113.400 m3/j (utilisées à 100% pour l’AEP). En eaux souterraines (forages, puits et sources) avec 183,000 m3/j (utilisée à 80% pour AEP). En eaux minérales avec 12 unités fonctionnelles exploitant 23 forages et une source totalisant 129 l/s (6.000 m3/j). Lancé en 1988 et mis en exploitation en 2006, le barrage de barrage de Tichy Haf, entre les communes de Bouhamza et Tamokra, sur l’oued Bousselam, a, quant à lui, une capacité de 75 hm3 et régularise un volume de 150 hm3.
Rachid Z.