De nos jours, en ville comme à la campagne, les constructions en briques rouges ou en parpaing ont pris le dessus sur tout autre matériau. Cependant, il existe bel et bien des gens qui se procurent encore de la pierre à chaque nouvelle construction, notamment pour les fondations et soubassements des bâtisses. Pour certains, c’est pour ainsi dire une manière de reproduire le procédé d’atan pour se protéger du froid et de la chaleur et conserver ainsi des températures ambiantes chez eux durant les saisons froides ou les canicules. Tandis que pour d’autres, outre l’aspect traditionnel, qui rappelle inéluctablement les anciennes maisons, cela rentre dans le processus de sécurisation et de prévention contre les tremblements de terre. À Aït Smaïl, à l’instar des autres communes de la wilaya, les paysans payent parfois cher pour avoir cet élément de maçonnerie qui, faut-il le rappeler, se fait de plus en plus rare. «Pour un tracteur bien rempli de pierres, nous payons jusqu’à 9 000 DA ou plus. Sans parler du coût de son transport qui peut aller jusqu’à 5 000 DA, pour certains transporteurs», nous dira un citoyen qui se prépare à construire une nouvelle demeure. Et d’ajouter : «Généralement, cela nous coûte beaucoup plus que l’équivalent en briques rouges, mais nous n’avons pas d’autre choix que celui d’entamer par la pierre d’abord». Un maçon qui s’apprête à poser ces pierres, rétorque : «Ces derniers temps, la pierre de construction est difficile à trouver, ce qui explique sa cherté. Mais, si vous voulez un édifice ou une maison solide, vous êtes obligé de faire la base en pierre, quel que soit le prix», dit-il.
M. K.
