Transformée en musée en 1999, la maison natale de Krim Belkacem, à Aït Yahia Moussa, n’a pas encore été classifiée, comme promis, en musée national. «Non seulement sa classification tarde à venir, en dépit des promesses données par les responsables au niveau de la wilaya. Mais le musée est presque à l’abandon», regrettera un membre de l’association Tarwa N’Krim Belkacem. En effet, toutes les démarches faites par les membres de la dite association en vu de sa restauration ont été vaines. «Des infiltrations d’eau lui causent énormément de dégâts. Il est à craindre que certaines pièces vont tomber en ruines. Les petites réparations sont faites par l’agent qui veille sur ce lieu. Sinon, rien n’a été entrepris pour le réfectionner un tant soit peu. Cela fait maintenant plus de cinq ans que la promesse de le classifier a été donnée, mais sans être concrétisée», ajoutera la même personne. D’ailleurs, en l’absence de personnel suffisant, le musée est toujours fermé. «Il a besoin d’un personnel pour qu’il ouvre ses portes aux visiteurs. Pour le moment, la direction de la culture a placé qu’un seul agent. Celui-ci ne peut pas assumer à lui seul touts les tâches. Va-t-il s’occuper des archives, de l’entretien ou de l’orientation ?» se demande-t-on. Il est à préciser que ce musée n’ouvre que sporadiquement à l’occasion de la commémoration de l’assassinat du Lion des Djebels, le 18 octobre 1970 à Frankfurt (Allemagne de l’Ouest) dans une chambre d’hôtel. Ou lors de la célébration de la fête de la Victoire coïncidant avec le 19 mars, car c’est feu Krim Belkacem qui avait signé les accords d’Evian. Par ailleurs, il est souhaité l’installation d’un panneau d’orientation au chef-lieu communal afin de mieux orienter les visiteurs, aussi ériger le portrait de l’un des membres fondateur du FLN. Pourtant, peu avant les événements douloureux du Printemps noir, un portrait géant du colonel Krim Belkacem trônait au centre du chef-lieu communal. Depuis, il a été « enfoui » au parc communal. Eu égard à la grandeur de ce héros, ce n’est pas seulement sa maison natale qu’il faudrait réhabiliter mais il serait souhaitable de lui consacrer un mémorial où il y aurait d’autres annexes telles un musée, un portrait en marbre, une bibliothèque, une salle de projections à l’exemple de celui réalisé dans la ville de Tizi-Gheniff en hommage au chahid et colonel Ali Mellah dit Si Chérif.
Amar Ouramdane
