Les travailleurs des communes ne comptent pas lâcher du lest. En effet, la fédération nationale du secteur des communes (FNSC) a décidé d’organiser une marche, le 3 mai prochain, dans la wilaya de Béjaïa. Ils envisage cette énième action en guise de protestation contre la non-prise en charge de ses revendications. Il faut dire que le torchon brûle toujours entre le ministère de l’Intérieur et les communaux qui refusent de faire marche arrière. Les communaux qui entament, aujourd’hui, leur dernier jour de grève nationale qui a débuté, le 23 du mois en cours, se disent «déterminés» à continuer le chemin de la protestation pour se faire entendre. «Notre mouvement de grève a été suivi à 65% au niveau national et à 80% dans les wilayas de Béjaïa et Tizi-Ouzou», a fait savoir, hier, Ramtan Zaidi, le président de la FNSC, affiliée au syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP). M. Zaidi a tenu à dénoncer «l’indifférence» du département de la tutelle qui «n’ouvre pas les portes du dialogue avec notre syndicat», a-t-il regretté. Le syndicat a mis l’accent sur «la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Il a pointé du doigt, également, «la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours «abusif» au recrutement précaire dans le cadre du pré-emploi». À retenir que cette entité syndicale ne cesse d’organiser, depuis 2016, plusieurs actions de protestation au niveau national pour faire aboutir sa plate-forme de revendications. Les grévistes réclament, entre autres, la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes. Ils mettent en avant, également, la révision des primes en vue d’une augmentation à 20 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, ainsi que l’application de l’indemnité des agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2008.
Samira Saïdj