Danger sur le CW22

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Le chemin de wilaya (CW) n° 22 traversant la commune de Semaoun de part en part à partir de la RN26, est parsemé d’embuches sur toute l’étendue de son parcours.

Serpentant à travers le relief accidenté de la montagne, égrenant un chapelet de monts et de vallées, la route étale une succession d’affaissements et de crevasses qui donnent du fil à retordre aux automobilistes. Par endroits, le corps de la chaussée s’en va en lambeaux par suite des effets conjugués des intempéries et du manque d’entretien. «L’axe routier est mal profilé et les ouvrages d’accompagnement sont réalisés à l’emporte-pièce. Même le drainage des eaux pluviales laisse à désirer, ce qui fait que c’est l’inondation à la moindre averse», relève un citoyen de Semaoun, résident au centre du chef lieu communal. «Au fil des ans, le chemin s’est rétréci progressivement après la disparition du revêtement. Les virages sont particulièrement difficiles à négocier. Souvent, il faut s’arrêter pour laisser passer le véhicule circulant en sens inverse», rapporte un transporteur de voyageurs exploitant la ligne Semaoun-El Kseur. De nuit et par mauvais temps, signale-t-on, l’itinéraire se fait encore plus dangereux. «C’est une aventure à haut risque d’emprunter cette route, quand la visibilité est réduite par le brouillard, la pluie ou l’obscurité. C’est un miracle qu’aucun drame ne s’est encore produit sur cet axe routier», souligne un habitant du village El Ghava. D’autres routiers transitant régulièrement par le CW 22, parlent de tares de mensuration des caniveaux qui ponctuent certains tronçons du parcours. «Ces ouvrages sont, soit comblés par des éboulis qui les rendent inopérants, ou carrément inexistants. Pire : dans certains endroits, on a érigé non pas des fossés bétonnés, mais des fosses prêtes à happer les imprudents, tellement leurs concepteurs ont fait dans la démesure», déplore un usager. Les responsables aux commandes de la municipalité déclarent, pour leur part, avoir saisi, en vain, les services de la direction des Tavaux publics sur ce dossier. «La réhabilitation du CW 22 relève de la responsabilité de la DTP. C’est une opération qui urge, car il y va de la sécurité des automobilistes. J’espère que notre appel sera entendu», affirme un élu à l’APC.

N Maouche.

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