«La volonté d'agir peut relever de grands défis»

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La présidente de l'association Tadukli d’Aït Aïssa, Farida Djabri, parle dans cet entretien du projet de construction du théâtre de verdure, comme elle évoque d'autres actions.

La Dépêche de Kabylie : Comment jugez-vous votre bilan de l’année écoulée ?

Farida Djabri: En somme, on peut estimer que le bilan de l’année écoulée a été positif du moment que le théâtre de verdure a vu le jour après une année de labeur. Comme vous l’aurez constaté, l’inauguration avait été faite à grandes pompes, avec la participation de têtes d’affiche de renom, dont celles du domaine de la dramaturgie ou de la chanson.

Parlez-nous plus de ce projet du théâtre de verdure. Comment est née l’idée ?

En fait, l’idée est née tout naturellement suite à une série d’activités de notre association Tadukli, tant qu’au niveau du chef-lieu de la commune qu’au village d’Aït Aïssa. A ce moment-là le manque flagrant d’infrastructures de culture et de loisirs nous a poussés à créer notre propre structure, en aménageant l’espace naturel existant à Bouteghwa en théâtre de verdure de type romain.

Où en est le taux d’avancement des travaux ?

Le taux d’avancement des travaux est plutôt soulageant. Cela veut dire que le gros morceau du travail a été concrétisé. À présent, il ne reste que les retouches d’embellissement et de décoration. Nos artistes peintres, qui pourraient s’inspirer de quelque chose, peuvent nous proposer leurs services, leur savoir-faire ou leurs dons.

En plus des bénévoles, de quel soutien avez-vous bénéficié ?

Je tiens à souligner que les soutiens dont a bénéficié l’association initiatrice ont afflué de différents horizons et contrées du pays, comme de l’étranger aussi. Des artistes d’ici et d’ailleurs, des mains bénévoles surtout, ont travaillé sans relâche et avec abnégation afin de venir à bout du mégaprojet que nous avons visé, à l’image de nos camarades d’Adekkar et d’Aït Smail, pour ne citer que ceux-là. Sans omettre l’inestimable apport des femmes, pour la réalisation de ce théâtre. Je vous signale aussi que durant toute la période de construction l’homme et la femme se sont tenus la main pour montrer que la volonté d’agir peut relever de grands défis. Comme je dois également citer le soutien de l’industriel de la «Laiterie Soummam» qui nous a largement encouragés.

Quels sont les projets de l’association pour cette année ?

L’aide conséquente de ce même industriel que je viens de citer nous a fait pousser des ailes pour se lancer dans un autre projet, s’agissant de la construction d’un centre culturel «Axxam n yidles n Buteɣwa», avec une architecture de type kabyle, comprenant une poutre centrale, une scène traditionnelle, une toiture, un sous-sol, des jarres… Il sera doté d’une mini-salle de spectacle, d’une bibliothèque et de bureaux. Quant à la maison, elle devrait répondre aussi aux besoins actuels. Globalement, cette maison sera faite en terre, avec du matériau local, qu’on façonnera en briques par le biais d’une machine. Nous avons commencé le premier volontariat de préparation du chantier, en date du vendredi 06 mars 2018, en présence des jeunes du village qui étaient très enthousiastes.

Un dernier mot…

L’appel est d’ores et déjà lancé à tous les amoureuses et amoureux de la culture. Veuillez vous rapprocher du théâtre de verdure chaque vendredi pour partager avec nous le plaisir et le bonheur de réaliser cette Maison de la culture. On les remercie d’avance de l’intérêt qu’ils vont porter à notre projet culturel.

Entretien réalisé par M. Khalifi

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