Ath Laâziz, une commue de haute montagne, située à 10 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne constitue pas l’exception, en comparaison à d’autres régions de la wilaya, en matière de chômage.
En effet, cette commune enregistre un taux de chômage des plus élevés parmi la frange juvénile. Les jeunes dans cette situation en souffrent au quotidien et leur rang ne cesse de grossir. Cette commune rurale compte une population dépassant les 18.000 habitants, sans compter les non résidents, répartis sur 34 hameaux et bourgs. Le nombre des chômeurs ne cessent d’augmenter en raison de l’absence de projets pouvant ainsi absorber un tant soit peu le taux de chômage. Ce dernier dépasse largement la moyenne nationale et frôle pratiquement les 30 voire les 40%. La région étant connue pour son relief assez difficile, une situation qui ne favorise pas l’émergence d’un tissu industriel ou une quelconque activité économique. Ceci est aussi prétexte pour les pouvoirs publics pour réorienter les projets structurants vers d’autres localités, notamment celles situées dans la plaine. Devant ce chômage endémique, les jeunes d’Ath Laâziz n’ont d’autre choix que celui d’aller chercher un travail en ville où ils sont des dizaines à travailler dans les différents chantiers du bâtiment. D’autres jeunes profitent de la moindre opportunité pour dégoter un emploi lorsqu’un projet vient à être lancé à travers la commune. Ceci étant dit, les projets de développement accordés à la commune d’Ath Laâziz ces dernières années sont de plus en plus limités. Aussi, les élus en charge de la gestion des affaires de la commune sont impuissants devant cette situation qui les dépasse de loin. Car les solutions au fléau du chômage qui range cette frange de la population sont plutôt du ressort des plus hautes autorités du pays. À propos des projets de développent dans la commune, certains villageois confient que le dernier en date dont ont bénéficié certains chômeurs en y décrochant un travail pour un peu plus d’une année remonte à plusieurs années, et ce, à l’occasion de la réhabilitation du tunnel de la voie ferrée. Depuis, point de projets. Il est à rappeler qu’à l’instar des autres communes rurales de la wilaya, celle d’Ath Laâziz n’est pas pourvue d’atouts économiques à même d’attirer les investisseurs pour s’y installer. Le relief ne s’y prêtant pas. D’où l’obligation de réfléchir à d’autres créneaux en adéquation avec la géographie de la région. Les pistes sont à explorer dans le secteur primaire (élevage, aviculture, etc.) et le tertiaire, en l’occurrence les services. Pour concrétiser des projets dans le domaine agricole par exemple, il faudrait que les services de l’agriculture et les organismes en charge de l’emploi de jeunes accordent des facilités à ces villageois pour se lancer dans les activités comme l’élevage. De leur côté, les pouvoirs publics doivent mener une politique réelle de l’emploi en multipliant les initiatives à même d’assurer des emplois aux jeunes et partant sortir la commune de sa longue léthargie.
F. K.

