Site icon La Dépêche de Kabylie

L’hydraulique priorité de l’APC

Le secteur de l’hydraulique est érigé au rang de priorité par les responsables de l’APC de Béni Maouche, dans la répartition des crédits publics sur les programmes d’investissement de l’année 2018. «Après un large débat au sein de l’assemblée et consultation du mouvement associatif, nous avons convenu à l’unanimité de prioriser ce secteur névralgique», informe un responsable de la municipalité. «Nous avons inscrit, indique-t-il, une pléthore d’opérations en rapport avec l’adduction d’eau potable, mais également des opérations d’évacuation des eaux usées à travers divers villages et hameaux de notre circonscription». L’autre secteur qui bénéficiera de l’affectation de ces subsides est celui des travaux publics. «Déjà passablement dégradé, le réseau routier communal est presque complètement hors d’usage, après le passage des canalisation de gaz. La remise en l’état ne semblant pas être la priorité des entreprises, nous avons alors décidé d’entreprendre des opérations de réparations en attendant une prise en charge plus correcte», apprend-on du responsable de la mairie, tout en faisant remarquer que le budget alloué pour le compte de ces PCD 2018 est «dérisoire». Par ailleurs, les responsables de l’APC de Béni Maouche réaffirment que la gestion de l’AEP est un lourd fardeau, dont ils souhaitent s’affranchir au profit de l’Algérienne des eaux. «Nous n’avons ni les moyens financiers, ni la ressource humaine suffisante et qualifiée pour assurer une gestion efficace du réseau et garantir une desserte publique correcte», clame un élu local. «Seule une entreprise spécialisée, dispose-t-il, est en mesure d’accomplir cette mission, qui prend les contours d’un véritable défi». Un citoyen de Béni Maouche habitant à hauteur de Trouna, le chef-lieu communal, fait état d’un gaspillage outrancier de cette ressource qui ne coule pourtant pas à flot. «Une forte proportion du liquide s’en va dans les fuites et les actes de piratage. Des quidams se croient tout permis. Ils font pousser des potagers, pendant que les abonnés régulièrement raccordés au réseau se retrouvent au régime sec», dénonce-t-il.

N. M.

Quitter la version mobile