Triste est le sort réservé au marché couvert sis au quartier périphérique de Bouaklane, relevant du chef-lieu communal de M’Chedallah. Cet équipement public, réceptionné il y a belle lurette, demeure fermé et livré à toutes sortes de dégradations, perpétrées par des individus qui y font des incursions, notamment nocturnes, pour y allumer le feu et s’adonner à la boisson. Les ridelles des locaux commerciaux sont toutes détériorées et ouvertes aux quatre vents. Des fatras et amas de déchets, notamment des emballages de boissons alcoolisées, jonchent ici et là les lieux, donnant une vue désolante et triste d’un marché couvert destiné initialement à l’activité commerciale. «C’est vraiment affligeant et malheureux que de constater le sort promis à ce marché couvert qui ne mérite pas un tel sort. Sa fermeture n’a que trop duré, c’est ce qui a provoqué toute cette situation déplorable au demeurant. Alors que nous manquons cruellement de grandes surfaces dans la région, ce marché couvert, qui devait sortir notre localité du marasme en boostant l’activité commerciale, se trouve par désenchantement clos et livré aux garnements qui font tout ce que bon leur semble. Il appartient aux autorités locales de se réapproprier cet espace commercial et de l’extirper des mains de ces malfaiteurs de tous acabits, en l’ouvrant et en affectant les locaux commerciaux à qui de droit. Autrement, il sera voué à la destruction», tranche un habitant de la localité de Bouaklane. Dans la foulée, d’aucuns déplorent cette situation et le sort destiné à cet équipement public important, surtout lorsque l’on sait que de jeunes demandeurs d’emploi dans le cadre des différentes dispositifs (Cnac, Angem et Ansej) ne trouvent pas de locaux à louer pour exercer leur activités professionnelles ou artisanales. «Si seulement ces locaux avaient été affectés aux jeunes chômeurs, ils auraient, au moins, servi à quelque chose, mais là…», regrette un autre habitant du même quartier.
Y. S.