Le risque d’une année blanche plane

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Après trois jours de grève générale, les enseignants et les fonctionnaires de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont repris, hier samedi, leur travail, à l’exeception des enseignants de la faculté des sciences économiques qui ont maintenu leur grève illimitée.

Ces derniers réclament toujours l’exclusion définitive des douze étudiants reconnus coupables dans la séquestration et de l’agression du doyen de cette faculté, qui s’est produite au mois de mars dernier. Les grévistes jugent que la peine de deux années de suspension, retenue par le conseil de discipline de la faculté contre ces étudiants membre de l’organisation UNEA, est «insignifiante et insuffisante» face à la gravité de leur acte. Pour rappel, les enseignants ainsi que les fonctionnaires de l’université ont menacé, lors d’une assemblée générale qu’ils ont tenus la semaine dernière, d’entamer une grève illimitée dès demain, le lundi 30 avril, si l’administration de l’université et les autorités locales ne répondent pas favorablement à leurs doléances. Ce mouvement de grogne s’est déclenché juste après l’agression, dont a été victime un agent de sécurité à l’intérieur du principal campus de l’université. Ce dernier est toujours hospitalisé à l’hôpital de Bouira et souffre de troubles de la vue. Les protestataires réclament, ainsi, le renforcement du nombre d’agent de sécurité au sein des deux campus de l’université, ainsi que l’implication des autorités locales pour rétablir la sécurité au sein de l’enceinte universitaire. Ils réclament, aussi, la dissolution de l’ensemble des organisations et associations estudiantines qui agissent, selon eux, dans l’illégalité et menacent la sécurité des travailleurs et des étudiants. Les grévistes insistent, également, pour l’envoi d’une commission d’enquête ministérielle et l’ouverture d’enquêtes judiciaires, à propos de la dégradation du climat sécuritaire et la multiplication des actes d’agressions à l’intérieur même de l’enceinte de l’université. En attendant une solution à cette nouvelle crise, le spectre d’une année blanche plane à nouveau sur l’université de Bouira.

Oussama. K

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