L’utilité économique de l’émigré !

Partager

Par S. Ait Hamouda

Il était un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent connaître, où l’émigré, avant de sortir du pays, se cachait. L’émigré rasait les murs, se faisait petit et s’en allait discrètement, traverser la mer en bateau. À son arrivée, il contactait les enfants de son village qui lui trouvaient du travail et le surveillaient. Il devait se comporter parfaitement. S’il manquait à son devoir familial, il le payait rubis sur l’ongle. Aujourd’hui, bien du temps est passé, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de France, de Navarre et de l’Algérie, et nos émigrés, pas tous, se sont retrouvés argentés et riches et nous narguent sans vergogne. Ils se rendent en France comme dans leurs douars et ils se comportent comme en pays conquis. Ça me rappelle une prophétie de Nostradamus, «la France sera occupée par les Arabes», en l’occurrence ceux qu’on sollicite aujourd’hui pour revenir investir chez nous, pour nous sauver de la banqueroute et nous permettre de vivre en toute quiétude, notre saoul et notre réalité dans sa suprême nudité. Aujourd’hui, deux ministres sont envoyés, toutes affaires cessantes, pour convaincre nos ressortissants à venir investir dans leur pays. C’est une bonne décision qu’ils viennent créer des richesses dans leur territoire et puis se rendre utile pour leur terre. Qu’ils se résolvent à se rendre bienfaiteurs de leur patrie, il n’y a pas de compromissions, ni de déraisons à tout cela. Qu’ils rendent visite à leur berceau pour le mettre au diapason de ce qu’ils sont allés chercher là où ils se trouvent. Bien qu’ils sont nombreux à venir mettre leur argent au service de l’Algérie et il en résulte des bénéfices faramineux. Que les uns se chargent d’optimiser leurs donnes, d’autres se réclament de pays, quoiqu’il en soit, étrangers, nous ne ferons pas l’amalgame entre les uns et les autres, mais aurions-nous le courage de permettre aux expatriés de mettre leurs subsides aux services de l’Algérie ? Soyons comme les Marocains et les Tunisiens, qui envoient chez eux des sommes colossales pour garder leur pays hors de toutes contraintes. Rien ne permet de louvoyer et de tergiverser. À cet égard, l’Algérie a besoin de ses émigrés, et c’est tout…

S. A. H.

Partager