Un colloque national sur les outils réglementaires pour la relance de l’économie algérienne a été lancé, hier, par la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, en partenariat avec la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) Tikjda, au niveau de l’auditorium de l’université. Cette rencontre scientifique et technique, d’une durée de deux jours, a regroupé des enseignants et des spécialistes de l’investissement de la wilaya, mais aussi de plusieurs universités et wilayas du pays. Selon Dr Lynda Belharet, présidente du colloque, trois chapitres principaux seront abordés et débattus par les participants. Le premier est une analyse du développement du système économique algérien de 1962 à 2016, le deuxième chapitre est une analyse des réformes juridiques pour la relance de l’économie adoptées à partir de 2016, et le dernier chapitre est une évaluation des outils de réglementation de la concurrence entre différents opérateurs économiques agissant dans le marché algérien. Pour Dr Belharet, l’Algérie réadapte progressivement son système économique avec l’économie libre du marché. Selon elle, ce processus s’est accéléré récemment avec la chute des prix des hydrocarbures, notamment avec une réforme juridique à grande échelle, qui vise à accompagner les reformes de l’ouverture sur le marché. Notre interlocutrice citera, notamment, les nouvelles lois sur les crédits bancaires, la privatisation, l’investissement, la compétitivité, la consommation, la lutte contre la corruption, le mouvement des capitaux et, enfin, la loi sur les crimes économiques : «La réforme juridique qui accompagne la réforme économique s’est concrétisée en 2016, notamment avec l’adoption d’une loi qui libère l’investissement privé et public et incite les autorité à améliorer le climat d’investissement et d’affaire au niveau de l’ensemble des wilayas du pays. Cette réforme radicale doit être accompagnée de réformes secondaires mais primordiales sur le plan législatif et réglementaire. C’est justement l’objectif du colloque, qui consiste en des évaluations concrètes et objectives des réformes accompagnatrices. Nous allons essayer d’évaluer ces réformes et de proposer des améliorations sur le plan juridique, réglementaire et administratif, afin de permettre à une meilleure adaptation des efforts consentis pour l’encouragement de l’investissement en Algérie», assure Dr Belharet. Dans le même sillage, des ateliers seront également organisés et regrouperont des étudiants et des enseignants. Ces derniers débâteront de plusieurs thématiques, à l’image de l’énergie renouvelable, de l’agriculture stratégique, de l’investissement touristique et enfin de l’accompagnement des petites et moyennes entreprises en Algérie.
Oussama. K
