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Un sujet qui ne suscite pas l’enthousiasme

Avant l’entame des travaux de la 4e session ordinaire de l’APW de Bouira, des bruits faisant état de la démission de quelques élus couraient dans les couloirs. Il s’agissait vraisemblablement des mandatés du RND.La corrélation a été tout de suite faite avec la sixième incidence des archs. Toujours dans les mêmes couloirs, un élu plus que jamais accroché à son mandat affirme : “Je suis prêt à démissionner du parti, mais pas de mon poste d’élu.” L’affirmation renseigne sur l’idée que se font nos élus de la chose politique et sur le rapport charnel qu’ils entretiennent avec le koursi. Dès lors, ils n’étonnent pas grand monde. Quoi qu’il en soit, les travaux de l’APW se dérouleront comme ils avaient l’habitude de se dérouler. C’est-à-dire dans une uniformité expéditive. Des élections partielles, le sujet d’actualité en Kabylie, pas un mot, en dehors des couloirs de tout à l’heure. Par contre, à l’ordre du jour de la plénière, est retenu le retour, deux mois après sur les intempéries de janvier.Bouira, encore moins le tout Bouira, ne semble décidément pas être au menu de la destitution des assemblées élues. Dans une déclaration rendue publique au lendemain de la conférence de presse animée par Ouyahia le 11 mars dernier, la CCCWB a attiré l’attention du chef du gouvernement, désormais leur partenaire, et des coordinations de Tizi Ouzou et de Béjaïa à propos de “l’omission” d’Ouyahia de retenir Bouira parmi les wilayas concernées par la révocation des indus élus. En fait, le pouvoir ne semble viser par les élections partielles que les cinq communes sans maire de la région : M’chedellah, Taourirt, Saharidj, Ahnif et Aghbalou. Cela dit, la CCCWB ne l’entend pas de cette oreille. Pour elle, au moins 11 communes, dont le chef-lieu de wilaya sont concernées par la mise en œuvre de la sixième incidence. Des voix de la coordination estiment que les élections doivent s’étendre à toutes les communes de la wilaya. D’autant plus, argumentent-ils, des APC en dehors de la région-est sont dans une situation de blocage.L’argument le plus fort qu’ils avancent est le souci de préserver la cohésion politique de la wilaya. En d’autres termes, les archs de Bouira refusent de scinder leur wilaya en Sud et en Est. D’ailleurs, ils avaient refusé que la défiscalisation concerne la seule région se reconnaissant dans la plate-forme d’El Kseur que les archs affirment nationale. De toute façon et quelles que soient les turpitudes qui empoisonnent ces élections annoncées, la coordination de Bouira a, lors du conclave de wilaya d’avant-hier, rappelé que le protocole d’accord signé entre la délégation des ârchs et Ouyahia est clair.

T. Ould Amar

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