El Ainser N’Tala Yaâla, sis au village Ioufithène sur les hauteurs de la ville, est l’une des sources les plus importantes de la commune de Tizi-Gheniff. Cette source sert de point d’approvisionnement en eau pour les villages environnants mais aussi pour ceux de M’Kira, une commune voisine. Ces derniers jours, des doutes planaient sur la pureté de son eau si bien que les citoyens ont alerté les services de l’APC. «Nous avons fait des prélèvements au niveau du réservoir. Il s’est avéré qu’ils étaient positifs. Sitôt connus, nous avons procédé à un affichage interdisant la consommation de cette eau», fera savoir un adjoint au maire. Alors que dans le village, c’est l’affolement. «Si cette eau est polluée, il faudrait carrément fermer la source parce que les affiches ne sont pas lues par beaucoup de personnes. D’ailleurs, nous devons encore saisir l’APC à ce sujet», confiera un membre du comité de village. Le problème a été posé à nouveau auprès de l’APC. «Nous allons placer des pancartes interdisant aux habitants de toute la région de consommer l’eau de cette source. En attendant, nous prendrons des échantillons directement de la source parce que les premiers étaient pris du réservoir où est stockée l’eau», précisera le même responsable. Et de poursuivre: «S’il s’avérerait que c’est la source elle même qui est contaminée, nous prendrons les mesures nécessaires parce qu’il y va de la santé publique. Nous mettrons tous les moyens nécessaires afin de déterminer l’origine de cette pollution». Au demeurant, c’est un problème à prendre au sérieux d’autant plus que durant la saison chaude, beaucoup de personnes s’abreuvent de ce point d’eau. D’où vient alors cette contamination? Un réseau d’assainissement déverserait-il ses eaux vers cet endroit? C’est aux services concernés de trouver les réponses. Dans cette municipalité, pas moins de cinq sources importantes étanchent la soif de la population quand on sait que l’alimentation en eau potable dans cette daïra reste encore insuffisante en dépit des efforts faits, ces dernières années, avec le transfert de l’eau du barrage de Koudiet Acerdoune vers cette localité.
Amar Ouramdane