Les enseignants et fonctionnaires de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ne décolèrent pas. Une nouvelle grève de trois jours a été entamée hier samedi, au niveau des deux campus de l’université.
Les grévistes, réunis la semaine dernière dans une assemblée générale extraordinaire, veulent maintenir la pression sur les responsables de l’université et les autorités locales pour satisfaire leurs revendications qu’ils jugent légitimes. Pour rappel, ces derniers réclament le renforcement des moyens de sécurité aux alentours et au sein même de l’université, en plus de la dissolution de l’ensemble des associations et organisations estudiantines qui agissent dans l’illégalité. Selon eux, ces mêmes associations sont responsables de la dégradation du climat sécuritaire dans l’enceinte université et de la multiplication des agressions. En plus de ces deux revendications, les grévistes réclament la suspension et le renvoi définitif des 12 étudiants reconnus coupables de l’agression et de la séquestration du doyen de la faculté des sciences économiques. Ces contestataires jugent que la peine de deux années de suspension retenue par le conseil de discipline de la faculté contre ces étudiants est « insuffisante et insignifiante » eu égard à la gravité des actes qu’ils ont commis. Dans une déclaration rendue publique, et signée par les trois syndicats CNES, SNEU et UGTA, les protestataires ont fait savoir que cette grève de trois jours sera suivie, la semaine prochaine, d’une autre grève de trois jours. Ce nouveau débrayage est prévu pour les journées du 15, 16 et 17 du mois en cours. Dans la même déclaration, les signataires ajoutent qu’ils veilleront à l’application de la directive ministérielle 651/AA/2018, afin d’assurer le bon déroulement des séances pédagogiques pour les étudiants, la tenue des examens du deuxième semestre et la validation des résultats de fin d’année. À rappeler aussi que les 12 étudiants, membres de l’organisation UNEA, dont deux étudiantes, ont été présentés mercredi dernier devant le juge d’instruction près la cour de Bouira. Ces derniers sont poursuivis par le doyen de la faculté des sciences économiques et par l’université de Bouira dans l’affaire de la séquestration et de l’agression dudit doyen, survenu au mois de mars dernier. La justice a retenu les chefs d’accusation suivants : séquestration, agressions physique et morale, menace de mort, occupation illégale et dégradation d’un bien public, outrage sur la personne du doyen de la faculté et atteinte aux biens de l’État, contre ces étudiants. Cinq étudiants parmi ces derniers ont été placés sous mandat de dépôt et sept autres sous contrôle judiciaire. En attendant leur jugement, ils risquent des peines allant de 2 à 10 ans de prison ferme pour chacun.
Oussama k.