Par S. Aït Hamouda
Le lait, cet aliment essentiel à la vie, arrive à manquer. Ce produit si riche et si controversé, qui nous est important, nous le trouvons difficilement. Hier, c’était sa fête à Imaloussene, à quelques kilomètres au nord de Tizi-Ouzou, la capitale du lait en Haute Kabylie. Mis à part ces réjouissances dédiées au lait, il arrive qu’une foire rassemble du monde, des professionnels, des curieux et ceux qui aiment ce produit et ses dérivés. Du fromage, des yaourts, du beurre, du lait caillé et plus encore, il advient que ses sous-produits font l’unanimité parmi les populations du monde et de l’Algérie entière. Il y a chez nous des gens qui le boivent en tous temps et ils se portent pas mal, ils vivent en bonne santé et longtemps. Il n’a rien à voir avec la longévité, qu’il soit produit par la vache, la chèvre, la chamelle ou la brebis. Que la wilaya de Tizi-Ouzou soit classée première du pays, en terme de distribution de lait, il n’en demeure pas moins qu’elle doit redoubler d’effort pour être à la tête des producteurs. Mais cela demeure une gageure difficile à concrétiser. Pourquoi ? Tout simplement parce que le lait est facile à tirer de l’animal, mais trop compliqué à cueillir de tous les éleveurs. À Imaloussene, beaucoup de coopératives exercent leur métier avec conscience, mais n’arrivent pas à réussir ce qui est attendu d’eux : de produire suffisamment pour être au sommet de leur gloire. Le lait nourrit, rend adulte, et se caille lorsque il attend longtemps avant d’être bu. Mais il s’ingurgite comme le lait maternel, on ne peut s’en passer. On crie à l’instant où il nous fait défaut. Donc, cet aliment nous est nécessaire comme l’eau, comme l’oxygène, comme le pain béni, et nous en voulons à satiété. Hors le lait, il n’y a pas de plus nourricier, ni de plus beau breuvage, surtout quand nous voulons grandir sans faire de vague. Il faut voir le lait sur le feu, si nous ne prenons pas garde, il déborde.
S. A. H.