Face à la baisse des achats d’hydrocarbures algériens par les sociétés américaines, le président du Conseil d’affaires algéro-américain estime que «l’Algérie devrait être plus attractive pour intéresser les compagnies US». En effet, les achats d’hydrocarbures algériens par les sociétés américaines sont passés de 18 à 3 milliards de dollars depuis que les États-Unis ont assuré leur indépendance énergétique, grâce à l’exploitation de gaz et de pétrole de schiste. Pour intéresser les compagnies américaines et attirer plus d’investissement dans le domaine, M. Smail Chikhoune considère que l’Algérie devrait s’adapter ainsi à ce qui se fait à travers le monde. Intervenant hier matin sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, M. Chikhoune estime, à ce propos, que «c’est bien que l’Algérie ait pensé à réviser sa loi sur les hydrocarbures et qu’au passage, elle revoit son taux de fiscalité pétrolière, le brut n’étant pas plus à 120 dollars comme auparavant». Celui-ci n’a pas omis de parler des risques «géologiques» que les compagnies américaines prennent lorsqu’elles recherchent de nouveaux gisements, notant que «si elles ne trouvent rien, elles auront perdu leur argent». Sans le signifier clairement, il juge que ces risques devraient être partagés par les partenaires algériens et que tout cela soit «réajusté». Tout en soulignant les possibilités offertes par l’Algérie dans les domaines des énergies renouvelables, les gisements d’hydrocarbures en off-shore et les «non conventionnels», M. Smail Chikhoun annonce l’arrivée, «incessamment, de représentants de compagnies américaines pour conclure des partenariats dans ces domaines particuliers». Il a rappelé, à cet effet, que cet intérêt à tisser avec Alger de nouveaux liens dans le secteur des hydrocarbures, s’inscrit en droite ligne de la nouvelle politique de Washington de s’investir plus fortement dans le continent africain. Revenant sur la révision de la loi sur les hydrocarbures, l’invité de la radio algérienne estime qu’il est assez légitime de prendre son temps pour l’élaboration de cette nouvelle loi». «Il faut discuter énormément avec des experts dans la matière pour savoir qu’est-ce qui serait bien pour l’Algérie», a-t-il préconisé. En ce qui concerne, par ailleurs, l’attribution d’un siège au Forum des chefs d’entreprises au sein de la Chambre de commerce des États-Unis, il déclare y voir une opportunité d’intéresser des investisseurs américains à d’autres secteurs d’activités autres qu’énergétiques. Interrogé, en outre, sur le peu d’engouement manifesté par les Américains pour les produits algériens hors hydrocarbures, l’intervenant répond que dans ce domaine, il faut également «être attractif», soulevant au passage «le sempiternel problème de la bureaucratie important et sclérosant».
L.O.CH