Le 8 mai 1945, l’une des journées les plus tragiques dans l’histoire de l’Algérie pré indépendante, a été également commémorée dans la commune de Béni Aïssi, dans la daïra de Béni Douala, à l’initiative des deux associations Assirem et Tafrara, en collaboration avec le musée de la wilaya de Tizi-Ouzou, l’APC de Béni Aïssi et la famille révolutionnaire. C’est un programme riche qui a été concocté à l’occasion de cette halte commémorative, avec une exposition de photos relatant les différents massacres et répression que le peuple algérien avait subis lors de cette journée du 8 mai 1945. Ainsi, une minute de silence à la mémoire des martyrs a été observée vers 10 heures, suivie de deux conférences-débats. La première a été animée par Abdelmadjid Azzi, qui est revenu sur le parcours de Akeb Mouhamed, syndicaliste, membre-fondateur de l’Union générale des travailleurs algériens et fidèle compagnon d’Aïssat Iddit, devant une assistance composée de moudjahidine qui n’ont pas manqué de livrer des témoignages poignants sur ces événements noirs. Lors de l’autre conférence, traitant toujours du 8 mai 45, Sahel Youcef, doctorant en histoire à l’université Mouloud Mammeri, est revenu sur les motifs et les conséquences des massacres commis par l’armée coloniale.
Lyes Mechouek