Les habitants des villages Ait Saïd et Azzouza dans la commune de Chabet El Ameur à l’est de Boumerdès réclament un nouveau CEM. Les collégiens sont scolarisés au niveau de CEM d’Ait Said, une ancienne caserne coloniale transférée vers la fin des années 1980 à un établissement scolaire pour désengorger les écoles du chef-lieu. L’établissement en question baptisé au nom du Chahid Babassi Rabie, ne répond, désormais, plus aux exigences en matière d’éducation. Selon un parent d’élève, les eaux de pluies s’infiltrent à l’intérieur des classes dont les toits sont couverts avec de tôle. Les guérites suspendues autour de l’établissement sont visibles de loin. En plus, la cour est très exigüe pour contenir les élèves notamment durant la récréation. Donc, le module sport n’et pas enseigné faute d’espace. L’établissement n’est toujours pas doté en cantine scolaire. Les élèves qui arrivent du village Azzouza passent la journée le ventre creux, certains autres se permettent d’acheter un morceau de pain, quelques portions du fromage pour casser la croute à midi. Les élèves ont, à maintes reprises, protesté leur colère contre les mauvaises conditions de scolarisation. Ils ont arraché uniquement le transport scolaire. Un élève nous dira que l’eau se fait rare à l’établissement particulièrement dans les sanitaires. D’ailleurs, la région connait un grand problème en matière d’alimentation en eau potable qui se pose depuis quatre décennies. En 2011, l’ex-wali de Boumerdès, M.Kamel Abbas avait promis, lors d’une visite dans la région, un nouveau CEM en remplacement de l’actuel, mais, les villageois n’ont rien vu venir. Le comité de village d’ailleurs avait trouvé une parcelle de terrain pour sa réalisation. Les villageois se rappellent lorsqu’en 2003, un autre projet de CEM avait été détourné et réalisé au chef-lieu de la commune. En sus de cela, les parents d’élèves ont alerté les autorités quant au danger de l’effondrement de l’établissement qui date des années 50 et construit sur une pente.
Y. Z