Suite à la publication par El Khabar de deux articles sur la distribution de tracts par le GSPC, lundi et mercredi passés, notre confrère Mourad Mahamed, auteur des deux articles, a été conduit jeudi 30 mars au siège de la sûreté urbaine de la rue Dr Saâdane de manière humiliante. Les agents des services de sécurité ont usé de la provocation, de la terreur et du supplice physique et moral, au cours de l’interrogatoire de notre confrère.Ces pratiques policières sont en totale contradiction avec le code de l’information qui assure le droit professionnel au journaliste de protéger ses sources et de ne les divulguer que devant la justice. Elles sont aussi en contradiction avec la loi fondamentale qui met la pratique journalistique dans notre pays à l’abri de toute menace et harcèlement de quelque partie que ce soit, y compris les services de sécurité, et rend le journaliste responsable de ses écrits devant la justice, et uniquement devant elle.Cette dangereuse réalité constitue un recul flagrant par rapport aux acquis arrachés par la presse algérienne ces dernières années, après avoir payé le prix fort durant les années du terrorisme aveugle.Pour cela, El Khabar dénonce ce qu’a subi son journaliste, Mourad Mahamed, de la part des services de l’Etat qui sont censés veiller sur le respect des lois avant de demander aux citoyens de le faire. El Khabar demande également la réparation du préjudice subi par son journaliste et réitère son attachement à la libre expression et à la sauvegarde de son secret professionnel, quel que soit le prix à payer.
N.B : De son coté, le syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’interpellation de notre confrère et “s’indigne de ce que l’on arrive à ce genre de pratiques (…) que rien ne puisse justifier”.
