La RN9 a été bloquée à la circulation automobile durant la journée d’avant-hier par des citoyens des localités rurales d’Aït-Laâziz et Djermouna qui ont installé des pneus et autres objets hétéroclites de sorte à bloquer les deux sens de l’axe routier. Par cette action de rue, les habitants desdits villages voulaient manifester leur mécontentement devant «la non-concrétisation, à ce jour, des engagements pris par les autorités locales, portant sur l’amélioration des conditions de vie des villageois». Dans le détail, les villageois d’Aït Laâziz, originaires pour la plupart de la partie haute de la localité, évoquent principalement le non lancement des travaux de raccordement au gaz de ville, en prolongement du réseau réalisé et inauguré depuis quelques mois, informant que des foyers sont toujours dans l’attente d’un branchement à cette commodité de base. Le deuxième point qui suscite l’ire des habitants d’Aït Laâziz n’est autre que l’augmentation, à hauteur de 5 DA, décidée unanimement par les transporteurs de voyageurs intervenant sur la ligne centre-ville de Kherrata – Aït Laâziz, ce qui porte le coût du transport à 30 DA. Les contestataires soutiennent que cette augmentation est «illégale» eu égard aux tarifs en vigueur. Enfin, le dernier point soulevé par les mêmes habitants a trait à l’état de dégradation avancé du chemin communal, qui nécessite, selon eux, une opération de remise en état. S’agissant des revendications des représentants du village de Djermouna, celles-ci s’articulent autour de la mise en service des quatre fourgons de transport de voyageurs, destinés à desservir les localités de Boughezrane et Tileghmine, via le centre de leur village, sachant que toutes les mesures administratives ont été prises dans ce sens, sans que l’exploitation de cette ligne ne suive. Pour tenter de dénouer cette situation et rétablir, par là le trafic routier, le secrétaire-général de la daïra et un vice-président à l’APC de Kherrata se sont rendus sur les lieux et engagé des discussions avec les représentants de ces deux villages qu’ils n’ont, toutefois, pas pu persuader à libérer la circulation, bien que les deux responsables se soient engagés à transmettre leurs doléances à leurs supérieurs hiérarchiques. Loin de se laisser convaincre, les protestataires menaçaient de rester sur les lieux pendant toute la journée, pour que leurs revendications soient prises en charge. Vers 11 heures, aucune évolution n’a été enregistrée. Les contestataires n’ont finalement consenti à libérer la route en question que vers 17h30. «Aussi légitimes soient-elles, les revendications d’ordre social ne justifient en rien le recours à de telles méthodes, dans la mesure où ce sont les citoyens, qui empruntent quotidiennement cet axe routier, qui sont pénalisés, alors qu’ils ne sont pour rien dans la situation qu’ils vivent», fulmine un automobiliste.
S Zidane.