Le phénomène de fermeture des routes par les citoyens, pour diverses raisons, continue de sévir et de pénaliser les usagers et l’économie, dans la wilaya de Béjaïa. En effet, chaque début de semaine, des axes importants sont bloqués par des citoyens qui usent et abusent de ce procédé pour attirer l’attention des responsables sur leurs revendications. Hier, les habitants de la wilaya se sont réveillés presque totalement isolés du reste du pays. Pas moins de trois routes nationales furent coupées à la circulation. Il s’agit de la RN26 qui relie Béjaïa à Alger par Bouira et à tout l’ouest du pays, bloquée à hauteur de R’mila, à l’entrée Est de Sidi Aich par des habitants du village Iftisseen, relevant de la commune de Sidi Ayad. Ils réclamaient l’amélioration de leurs conditions vie, notamment la réfection de la route de leur village. Le deuxième axe fermé à la circulation, c’est la RN12 qui permet aussi de rejoindre Alger par Azazga et Tizi-Ouzou. Il fut bloqué au niveau de Bourbaatache par des habitants de cette localité qui protestaient contre la hausse du prix du ticket de bus. La troisième route nationale fermée fut la RN9 qui relie Béjaïa à Sétif et à tout l’Est du pays. Elle fut bloquée dans les deux sens, à hauteur de Amoucha. La localité fait partie de la wilaya de Sétif, mais c’est Béjaïa qui subit de plein fouet les conséquences de cette action. Deux longues files de véhicules immobilisés se sont formées dans les deux sens de la circulation. Des malades qui devaient rejoindre les centres de soins, des hommes d’affaires qui avaient des rendez-vous importants, des étudiants qui avaient des examens à passer, des camions de gros tonnages devaient charger des cargaisons du port de Béjaïa ou livrer des marchandises aux commerçants de la ville… Les protestataires doivent prendre conscience des conséquences de leurs actions qui pénalisent au plus haut point le développement de la willaya. Les opérateurs économiques, qui auraient l’intention d’investir et donc de créer de la richesse et des emplois dans la wilaya, ne peuvent qu’être échaudés et fuir la région.
B Mouhoub

