Un début de Ramadhan morose

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Pour le premier jour du mois de Ramadhan, la localité de Maâtkas s’apparente curieusement à un carrefour du néant. C’est une sorte d’un « non-événement », si ce n’est la hausse des prix des produits alimentaires et la fermeture des cafés, restaurants et autres pizzerias pendant le jour, qui rappellent effectivement le mois sacré. L’on ne vit plus ces ambiances d’antan où de riches programmes d’activités culturelles se concoctaient par le monde associatif, voire par les autorités locales à travers toute la région. Autrefois, en plus de la salle de cinéma Nedjma qui ne désemplissait guère de par ses importantes affiches théâtrales et cinématographique, la maison de jeunes arrêtait aussi des programmes spécifiques au mois de Ramadhan.Seuls les cafés maures demeurent comme seule alternative pour les veillées ramadhanesques où l’on s’amuse avec d’interminables parties de dominos, pendant que certains autres s’adonnent à un autre jeu, celui du loto traditionnel dans des locaux spécialement aménagés. D’autres préfèrent prolonger leur journée de piété par les prières de Tarawih. Pour certain, le climat économique et social n’incite pas à l’allégresse, dans ce sens que les ménages pensent plutôt à la façon de garnir leur table tout au long du mois. L’on ressent une certaine tension chez la population quant à cette exponentielle cherté de la vie, les pénuries d’eau, les délestages de l’énergie électrique et tutti quanti.

Amayas Idir

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