Une forte animation a été constatée en ces premières soirées ramadanesques à Béjaïa-ville. Un programme assez riche a été concocté aussi bien par la maison de la Culture Taos Amrouche que par le théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh, qui propose des activités musicales et théâtrales, ainsi que des sketchs tout au long de la première décade de ce mois. Après les soirées théâtrales entamées dès le premier jour de ce mois, d’autres animations culturelles devaient être lancées hier. Ainsi donc, hier soir, une troupe de chanteurs devait donner le coup d’envoi des soirées musicales, au théâtre Abdelmalek Bouguermouh, avec le maestro Sidou-Zizozu solo-Cheb Rochdine. Le groupe 56 d’Alger, Fafa El Bedjaoui de Béjaïa, la coopérative El Bahia d’Oran, entre autres, animeront également des soirées chaâbi, hawzi, raï, andalou, RNB… en sus de la présentation de pièces de théâtre par des troupes de comédiens. Toutes les soirées de ce premier programme, qui s’étalera jusqu’à dimanche prochain, commencent à partir de 22h30. Il convient, par ailleurs, de souligner que si dans la ville de Béjaïa, l’animation musicale et artistique bat son plein en ce début de Ramadhan, ce n’est pas le cas des autres communes de la wilaya. Hormis El-Kseur ou certaines autres contrées où il y a eu quelques soirées musicales, ailleurs, on s’est limité à l’organisation de tournois de football ou de jeux d’échecs. Que ce soit en diurne ou en nocturne, les tournois de football se multiplient dans toutes les communes. Ces compétitions semblent être la seule distraction dans ces localités aux soirées plutôt moroses. C’est un véritable désert artistique en cette période où les villes s’animent habituellement, surtout la nuit. Même la station balnéaire de Tichy, pourtant touristique par excellence, n’offre que le manège de la ville comme lieu de loisir, où des soirées pour enfants et familles sont programmées quotidiennement. Les habitants ne désespèrent pas pour autant de voir les choses bouger lors de la deuxième semaine de ce mois sacré.
A Gana.