La mendicité est devenue, de nos jours, un «métier». Et ils sont de plus en plus nombreux à l’«exercer» dans les différentes localités situées sur le couloir de la vallée de la Soummam.
Ce fléau prend toutefois de l’ampleur à l’arrivée du mois de Ramadhan, où des mendiants et surtout des mendiantes flanquées d’enfants en bas âges, sillonnent plusieurs villes et villages dans la journée, en se postant dans des endroits susceptibles de leur rapporter plus d’oboles, comme l’entrée des mosquées, les stations de fourgons, l’entrée des supérettes, les agences postales et autres endroits «stratégiques». L’arrivée du mois de Ramadhan constitue l’occasion tant espérée pour ces mendiants, lesquels ne manquent pas d’imagination et de subterfuges pour apitoyer les passants et avoir l’aumône. Dans la plupart des cas, il est constaté l’utilisation des enfants en particulier de bébés pour «chagriner» et émotionner les gens. Selon ceux qu’ils appellent «les mauvaises langues», ces bébés sont «empruntés» moyennant une somme d’argent en guise de «location». Pratiquement, ce sont presque les mêmes mendiants qui s’adonnent à cette pratique, au point où les gens s’interrogent vraiment sur leur «précarité». «Je me demande vraiment si ces quémandeurs sont réellement dans le besoin. Moi, personnellement, je croise chaque jour les mêmes personnes qui mendient, que ce soit dans la rue, l’agence postale ou les supérettes. Ces gens à la fin de leur activité apportent de menues monnaies aux commerçants pour les échanger contre des billets de banque. Croyez-moi, ils gagnent mieux qu’un salarié. Il ne leur maque que la déclaration à la CNAS», ironise un citoyen de Tazmalt. Toutefois, ce qui est «nouveau» en ce mois de Ramadhan, c’est la diminution visible des réfugiés subsahariens qui sont devenus rares dans la région. Toutefois, il est constaté le retour des familles «syriennes» qui écument bizarrement la RN26. Des femmes, bébés et pancartes aux bras, invitent les automobilistes à faire l’aumône en se postant au beau milieu de la route, perturbant carrément la circulation automobile! Sur lesdites pancartes on lit souvent : «familles syriennes dans le besoin, aidez-nous à louer une maison.» (!!!)
Syphax Y.