Deux immeubles à démolir

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Deux bâtiments du centre-ville d’Aïn El Hammam, menaçant de s’écrouler, seront bientôt démolis, selon nos sources.

Suivant un arrêté pris par le président d’APC, deux immeubles situés à la rue Colonel Amirouche, au centre-ville, sont proposés à la démolition, vu le danger qu’ils représentent pour les personnes et les biens. Ils sont, de ce fait, suivant l’arrêté en question, «interdits définitivement à l’habitation et à toute utilisation, immédiatement.» Construits il y a une dizaine d’années sur une assiette pourtant connue instable, les deux immeubles avaient commencé à donner des signes d’instabilité bien avant la fin des travaux. Cela n’a pas empêché les citoyens qui s’étaient empressés d’y acquérir des logements et des commerces, de s’y installer, faisant fi de tout danger. Vus de l’extérieur, les derniers étages du bâtiment sont inclinés vers l’aire du marché et se détachent de l’immeuble voisin de plus d’un mètre. Le sous-sol, utilisé comme abri contre les intempéries par divers vendeurs, nous donne l’image de l’état de la structure. En plus des murs de brique qui présentent de grandes failles, les bétons des poutres sont craquelés laissant apparaître la ferraille par endroit. Qu’à cela ne tienne, les citoyens continuent de fréquenter l’endroit et même à y garer leurs véhicules, à l’ombre, et tant qu’on ne les empêchera pas d’accéder aux lieux, ils continueront à braver le danger, visible pourtant pour tout un chacun. Un danger imminent menace les centaines de personnes qui s’en approchent les jours de marché. Des commerçants et leurs clients ne se doutent pas qu’ils vaquent à leurs occupations avec l’épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. On n’ose pas imaginer les conséquences si les bâtisses venaient à s’effondrer brusquement. Vu l’état des deux bâtisses construites sur trois et quatre étages, les autorités devraient délimiter un périmètre de sécurité afin d’empêcher des personnes imprudentes de risquer leur vie dans la zone du danger. Rappelons qu’il y a une dizaine d’années, plus précisément, début 2009, plusieurs bâtiments affectés de la même manière par le phénomène de glissement de terrain qui touche cette zone dite «zone rouge», ont été démolis par les autorités pour préserver la sécurité des biens et des personnes. Leurs occupants n’ont consenti à quitter les lieux qu’après une promesse de recasement provisoire dans la commune d’Aït Yahia, en attendant la réalisation «dans l’urgence» de logements à Michelet. Pour le moment, les logements devant servir à cette opération, ne semblent pas près d’accueillir les anciens sinistrés. Quant aux nouveaux, ils devraient attendre un hypothétique projet de construction de logements sociaux. Ce qui est vraiment peu probable par les temps qui courent.

A. O. T.

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