Alors que l’actuel maire représentant le plus vieux parti d’opposition accuse son prédécesseur de malversations et de faux et usage de faux, le second s’est défendu, via un document adressé à notre rédaction où il a qualifié le maire «d’ apprenti sorcier qui a la mémoire courte.»Il pense que l’actuel exécutif du FFS s’est lancé aveuglément dans la pré-campagne électoraliste sur le dos de ses prédécesseurs, au lieu de prendre en charge les véritables problèmes de la commune.Dans ce document Nacer Boukhris, l’ex-maire du FLN, répond aux propos de Mohamed Meraoui (FFS) quant au laxisme dans la gestion des affaires des citoyens, que les portes de la mairie ne leur ont jamais été fermées, qu’il les recevait tous les jours de la semaine sauf, dans en cas de force majeur.Cet apprenti sorcier, rédige-t-il, «a la mémoire courte pour avoir oublié dans quelles conditions nous avons pris en main la gestion de la commune ( instabilité,inondation et séisme)…»Concernant les décisions prises sans délibérations, l’ex-maire réplique qu’elles ont été prises avec l’accord préalable des membres de l‘assemblée ainsi que certains chefs de services du patrimoine, des finances et du contentieux. Le groupe, ajoute le maire, constitue une commission appelée «commission Mehlis.»«Je ne sais pas comment devant toutes ses malversations, ces messieurs n’avaient pas bronché», souligne dans sa missive l’ex-maire. Sans citer la destination du matériel disparu, l’ex-maire s’est limité à répondre que ce lot était vétuste et en souffrance et n’a fait l’objet d’aucune malversation. Confiant en ses propos, Boukhris a lancé même un défi à ses adversaires : aller en justice.S’agissant du parc communal le représentant du FLN précise que ce bien communal n’a jamais été cédé à un privé, comme l’a déclaré Meraoui, mais il a fait l’objet d’une location à une entreprise public (COSIDER) chargée de réaliser un projet de 300 logements AADL au profit des citoyens de la commune, mais il n’a soufflé mot sur les factures d’électricité comptabilisées au compte de la collectivité locale.En ce qui concerne la décision de réaliser un parc aquatique, la réponse de l’ex-maire est très ambiguë, il écrit : «au lieu d’applaudir une telle initiative génératrice de 150 emplois d’une part et voir différentes incidences sur le développement de la commune, le maire cherche après une délibération qui n’a pas sa raison d’être.» Une déclaration très confuse qui ne répond pas aux accusations portées contre l’ex-exécutif sous la houlette du FLN, puisque le FFS évoque l’existence de décisions sans délibérations et l’ex-maire semble faire fi, délibérément de la réglementation en déclarant qu’on n’a pas à chercher après une délibération, à moins qu’il ait emprunté d’autres moyens pour concrétiser son projet du parc aquatique.Au sujet de l’abattoir, Boukhris estime qu’il était utile de l’adjuger, suivant la réglementation en vigueur,vu son état catastrophique, en se demandant ensuite pourquoi les chefs de services n’ont pas informé l’Assemblée de l’existence d’un moteur d’une chambre froide qui ressort comme un acte de malversation.Une autre réplique qui n’a pas répondu au fait à l’accusation du maire FFS qui a déclaré, rappelons-le, que le bénéficiaire avait comptabilisé la chambre au compte de la collectivité.Tout en demandant au maire FFS de ne pas s’approprier l’inscription du projet de l’institut de formation professionnelle, inscrit durant son mandat, l’ex-maire FLN réfute d’avoir été à l’origine de la dette héritée qui s’élève à 13 milliards.Quoi qu’il en soit le bras de fer entre le FFS et le FLN est enclenché et risque d’avoir une autre tournure.. Même si l’ex-maire a tenté d’apporter des éclaircissements quant à sa gestion précédente, il aurait été plus judicieux qu’il explique la mission de la commission Mehlis. C’est quoi au juste cette commission qu’il a substituée à l’assemblée ?
M.Ait Frawsen