Hommage à Hafidh Messalti

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À l’initiative de l’association Jeunes de Takrietz, les habitants de Takrietz ont rendu un vibrant hommage au plus jeune martyr des événements du printemps noir, Hafidh Messalti, assassiné un certain 25 mai 2001. Ravi à la fleur de l’âge, le jeune Hafidh a été lâchement assassiné devant son domicile familial, sis au village. Les animateurs de l’association tiennent mordicus à lutter contre l’oubli. Et c’est à cette fin que cet hommage a été rendu, vendredi dernier soir, à ce plus jeune martyr du printemps noir, âgé alors d’à peine 13 ans. Une procession humaine s’était rendue à la tombe du défunt, sise au carré des martyrs du village éponyme. Après le rituel dépôt de gerbes de fleurs sur sa tombe et la récitation de la Fatiha, plusieurs personnes ont été invitées à prendre la parole, notamment le président de l’association, Aïssa Aïnas, le P/APC de Souk-Oufella et le père de la victime. Des interventions empreintes de beaucoup d’émotion : «La population de Kabylie n’a pas oublié ses martyrs du printemps noir de 2001, lors duquel plusieurs jeunes ont été tués. Si le mois d’avril est un mois sacré qui évoque le combat identitaire, il ne fait pas, néanmoins, référence au seul mouvement des années 1980, mais aussi aux violentes émeutes qui ont éclaté en Kabylie en avril 2001 et 2002 où 126 jeunes manifestants ont été tués, en plus de plusieurs centaines de blessés», dira un membre de l’association. Celui-ci enchaînera en faisant savoir qu’un tournoi de football a été programmé au profit des jeunes de la localité, dont le coup de starter devait être donné le 26 mai dernier. La compétition prendra fin le 14 juin, jour de la finale. «Ce sera là une occasion de rendre hommage à une autre victime de printemps noir, feu Hakim Belaribi», souligne le même interlocuteur. La Kabylie n’a jamais oublié ses enfants martyrs, autant ceux d’avril 80 que ceux du printemps noir 2001. Deux dates qui restent et resteront l’occasion de commémorer leur mort et rappeler à tous leur bravoure. Devoir de mémoire oblige, et afin que nul n’oublie les sacrifices des victimes de la démocratie, nos jeunes doivent garder en mémoire les douloureux évènements qu’a vécus toute la région de la Kabylie, en 2001.

Bachir Djaider

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