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L’eau, l’électricité et les promesses !

Par S. Ait Hamouda

Ceci est, tout compte fait, un sujet d’espérance et de jubilation, qu’inspirent les promesses faites à la volée sur les questions de la fourniture d’eau et d’électricité. Il y a des confessions de foi, au-delà de ce qu’elles étrennent comme temps à gagner en attendant que tout rentre dans l’ordre et ne suscite nul désordre, ils gavent leurs auditeurs d’engagements. Faites à l’emporte pièce, mais adaptées à la demande de monsieur tout le monde, ces promesses confinent au délire et aux bobards les plus incroyables. La société de distribution rassure sa clientèle, qu’il n’y aura plus de pannes de réseau, ni de délestages, et celle des eaux fait un peu la même chose en promettant que l’eau sera disponible 24/24 et sept jours sur sept et qu’il n’y aura pas de coupures. Ne voilà-t-il pas que les deux institutions accordent leurs violons, et nous resservent, pratiquement mot-à-mot, le discours qu’elles ont fait à la même époque, l’année dernière. Telle une antienne, ou un vinyle rayé, qui anone en boucle les même propos, auxquels plus personne ne croit. On ne trompe pas tout le monde en même temps. Résolument, il y a des citoyens qui veulent bien accorder du crédit à ces balivernes, estampillées du sceau de l’officialité (s’il vous plait !) et servies, empaquetées comme il se doit par les canaux, tout autant officiels, pour la dernière entourloupe. Mais dire qu’on va avoir l’eau à ne savoir quoi en faire et de l’électricité à illuminer nos nuits et nos jours les plus ténébreux, il y a un pas que personne n’ose faire sans risquer de se faire prendre pour un démagogue impénitent. Il n’y a pas une semaine qui passe sans rupture de courant et sans absence d’eau, à la limite pas un mois sans la surprise de trouver son robinet à sec. De toutes les promesses semées, à bout de bras, sans quelles ne prennent racine, il y a celles dont on pourrait se passer, par souci de vérité envers les usagers.

S. A. H.

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